Une reprise aux allures de retour aux sources

Corinne et Bruno Dervaux, deux figures bien connues de la restauration dans le Béthunois, ont repris le Sire Jérôme à Gonnehem. Après un exil de cinq ans, il ont souhaité revenir dans le Nord.

Corinne Dervaux, qui a été pendant longtemps une figure incontournable de la restauration béthunoise, a décidé de s’installer à Gonnehem.
Corinne Dervaux, qui a été pendant longtemps une figure incontournable de la restauration béthunoise, a décidé de s’installer à Gonnehem.
D.R.

Corinne Dervaux, qui a été pendant longtemps une figure incontournable de la restauration béthunoise, a décidé de s’installer à Gonnehem.

L’univers de la restauration, Corinne Dervaux est tombée dedans dès l’enfance. Ses parents lui ont transmis le virus et elle a été pendant une décennie la patronne d’une véritable  institution : le Bistrot de la Paix à Béthune. «A l’époque, lorsque nous avons cédé, nous souhaitions reprendre une affaire dans le sud de la France, à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Les choses se sont bien passées mais notre région nous manquait et nous avons décidé de revenir dans le Nord au bout de cinq années. Nous cherchions un établissement en dehors de Béthune», explique-t-elle. Le couple a trouvé son bonheur dans la commune de Gonnehem, reprenant l’estaminet du Sire Jérôme, qui abritait jadis un presbytère.

En avril dernier, l’acquisition était effective. Le duo a revu entièrement la décoration des lieux, optant pour un mobilier et des couleurs à la fois élégants et raffinés. S’ils ont voulu conserver un esprit estaminet chic, ils ont aussi apporté leur marque de fabrique en proposant des plats typiques des bistrots, tels que les rognons de veau, la carbonade flamande ou encore le filet de porc au maroilles.

Ambassadeurs des produits locaux. Bruno, qui travaille aux cuisines, n’utilise que des ingrédients locaux pour composer ses plats, comme le souligne son épouse : «On ne sert pas de surgelés ici. D’ailleurs, c’est un débat dans l’air du temps et il serait intéressant qu’à l’avenir soient distingués des autres les établissements qui transforment des produits frais. Nous nous fournissons en viande auprès de la boucherie communale. Idem pour les légumes : des producteurs locaux viennent nous livrer. D’ailleurs, un agriculteur nous amène les pommes de terre via une charrue tirée par un cheval, ce qui cadre pleinement avec l’environnement authentique.» La carte évolue au gré des saison, avec une suggestion chaque jour.

Le restaurant, qui emploie cinq personnes, est doté d’une capacité de 65 couverts et dispose d’une salle de réception pouvant recevoir jusqu’à cinquante personnes. «On peut ainsi diversifier notre activité et offrir la possibilité d’organiser des repas de famille et cérémonies diverses. Cet espace peut aussi se prêter aux séminaires d’entreprise et autres déjeuners de travail», précise Corinne Dervaux. 

Depuis leur retour dans le Béthunois, les époux sont plutôt satisfaits de leur nouvel outil de travail et ils souhaitent encore développer la fréquentation en semaine. A ce jour, ils n’ont pas effectué d’efforts particuliers en matière de communication mais le bouche à oreille commence à fonctionner. Par ailleurs, ils ont eu l’agréable surprise de recevoir à plusieurs reprises la visite d’anciens clients du Bistrot de la Paix. Enfin, en octobre, ils devraient programmer une inauguration officielle.