Une relance mais vite…

Une relance mais vite…

Pour le moment tout va bien, ou presque ! L’écosystème entrepreneurial est encore sous perfusion mais plus pour longtemps. Les différentes aides et dispositions d’urgence enclenchées à l’image du PGE (Prêt garanti par l’État) ne seront pas éternelles et il faudra bien rembourser un jour. Les remboursements des PGE ont été reportés au mois de janvier prochain. Bonne nouvelle mais janvier, c’est dans trois mois ! Pas besoin d’avoir de boule de cristal pour affirmer que le premier trimestre de 2021 devrait voir une explosion des redressements et liquidations judiciaires. Les différents greffes des tribunaux de commerce de la région tentent d’anticiper cette déferlante de procédures à venir synonymes de tsunamis sociaux. À l’instant T, l’activité, hormis dans les secteurs aujourd’hui quasi sinistrés à l’image de la restauration et de l’événementiel, est présente grâce notamment aux commandes prises avant le confinement et une reprise (timide) de l’activité. «Aujourd’hui, nous n’avons quasiment aucune remontée de problématique de trésorerie. Est-ce par pudeur et fierté de nos adhérents ? Peut-être. L’activité est bien présente ce qui entraîne d’autres problèmes comme les délais pour honorer les contrats ou encore la difficulté à recruter», assure le secrétaire général d’une fédération du bâtiment. «Le problème est que nous n’avons aucune perspective pour 2021. Les donneurs d’ordre doivent honorer leurs promesses et lancer rapidement les marchés. Dans trois mois, il sera trop tard !» Lancer rapidement les marchés, la relance ne pourra se faire que si les feuilles de route avec en première ligne les déclinaisons départementales de France Relance (le plan de relance lancé il y a quelques semaines par le gouvernement) soient fixées rapidement. Rapidité mais également facilité ! Si le plan de relance a naturellement était plus que bien accueilli par la sphère des TPE et PME, elles n’en demeurent pas moins inquiètes sur sa réelle mise en œuvre. «Il faut à tout prix éviter la complexité et la lourdeur administrative.» Sur ce point l’ensemble des fédérations, organisations et syndicaux patronaux sont unanimes tout comme les représentants de l’État dans les départements. Reste à juste à espérer que cela soit vraiment le cas.