Une option non négligeable pour redynamiser le tissu commercial

La ville de Bruay-la-Buissière proposait le 3 octobre dernier son Forum de la franchise. Cette opération visait à repérer d’éventuels candidats à l’installation et bien entendu, en filigrane, à redynamiser le commerce de centre-ville qui en a grandement besoin.

L’installation d’enseignes franchisées doit contribuer au renouveau commercial du centre-ville.
L’installation d’enseignes franchisées doit contribuer au renouveau commercial du centre-ville.
D.R.

L’installation d’enseignes franchisées doit contribuer au renouveau commercial du centre-ville.

La halle de frêt a accueilli le 3 octobre dernier le premier salon de la franchise de la ville de Bruay-la-Buissière. Dans une ville où le commerce de centre-ville souffre, ce rendez-vous prenait tout son sens, comme l’explique Olivier Switaj, 1er adjoint au maire en charge des questions relatives aux finances, activités économiques et commerce, à l’emploi de solidarité et à la concertation citoyenne : «On souhaite susciter des vocations et simplifier les démarches administratives. Mais plutôt que d’attendre l’arrivée de projets, nous avons raisonné différemment, en prenant le problème à l’envers. Beaucoup de gens aimeraient se lancer dans le commerce, mais ils ne savent pas comment s’y prendre. Dans ce cadre, la franchise peut constituer une option pertinente. On s’aperçoit que le commerçant doit d’abord se tailler une renommée et, pour ce faire, il faut souvent du temps. Par le biais de la franchise, les choses se font plus rapidement.»

La société Franchiseo a été chargée par la Ville d’organiser ce premier forum qui a réuni une trentaine d’enseignes et marques. Parmi les thèmes réunis, on retrouvait ceux qui font défaut dans le centre-ville bruaysien : le prêt-à-porter, les métiers de bouche, mais également le domaine de la librairie. Deux personnes ont tenté ces dernières années de faire leur trou en ouvrant une librairie, mais en vain. Par conséquent, il existe dans ce domaine une place à prendre, reste à trouver la formule qui fonctionnera. 

Des pistes à l’étude. Le prêt-à-porter et les métiers de bouche pâtissent de la concurrence du centre commercial de la Porte-Nord, mais Olivier Switaj n’envisage pas la proximité de ce pôle économique qui capte le flot de consommateurs comme une fatalité. «Le centre-ville doit se distinguer. La Porte-Nord représente l’hypermarché, le centre-ville doit devenir une épicerie fine»,  souligne l’édile.

Des porteurs de projet potentiels se sont manifestés et les organisateurs espèrent que leurs démarches aboutissent. Une concrétisation dans les mois à venir serait considérée comme un premier succès. Les artères visées par cette politique de redynamisation commerciale sont les rues Cadot, Leroy, Lamendin et de la République, soit l’hyper-centre.      

D’autres pistes sont à l’étude pour relancer et développer le commerce. Ainsi, les services de la mairie travaillent à la mise en réseau de partenaires pour aider efficacement les créateurs qui se manifesteraient. Cela permettra d’instituer une logique de guichet unique pour guider les porteurs d’initiative. Dans le cadre de cette démarche collaborative, la Ville souhaite engager une opération qui s’intitule “Ma boutique à l’essai”. Par cet intermédiaire, elle envisage la possibilité de proposer durant un an aux candidats à l’installation des loyers modérés.

Du côté de la municipalité, on mise également beaucoup sur l’arrivée en 2019 du bus à haut niveau de service pour donner un souffle nouveau au tissu commercial. Le renouveau entrevu au niveau du quartier de la gare doit s’étendre au centre et la liaison économique entre les deux parties de la ville doit se construire.