Une nouvelle étape de travaux a été franchie

Juin a vu l’ouverture d’une nouvelle boutique, de salles de séminaires et la réouverture du porche côté centre ville. Pour septembre, une école-atelier de brasserie est annoncée.

Du porche rouvert en piétonnier, une vue de la brasserie, de la cour intérieure en partie rénovée et des bâtiments restaurés, extérieurement et intérieurement (à gauche).
Du porche rouvert en piétonnier, une vue de la brasserie, de la cour intérieure en partie rénovée et des bâtiments restaurés, extérieurement et intérieurement (à gauche).

Le site, classé Monument historique en 2000, date de la deuxième moitié du XIXe siècle. Les briques, la cheminée cerclée, l’architecture imposante, tout témoigne du style industriel de l’époque. L’histoire des lieux remonte cependant plus loin, puisque la brasserie a été construite à l’emplacement d’une ancienne abbaye où l’on brassait déjà la bière avant la Révolution française. A partir de 1926, le site a connu une longue période d’abandon. Jusqu’à son rachat au tournant des années 2000 par un groupe familial dirigé par Jean-Luc Butez, à la tête de plusieurs sociétés. On peut citer IBB, une société d’import-export, la Brasserie des Sources à Saint-Amand et, bien sûr, la brasserie du Cateau-Cambrésis.

Une douzaine de personnes

Après de gros travaux qui ont duré quatre ans, le site a rouvert ses portes en 2004 et la bière1 «Vivat» a été lancée, avec une gamme qui se développe depuis. Aujourd’hui, la brasserie historique se visite et dispose d’un restaurant et d’une boutique. Le site emploie une douzaine de personnes, dirigées par Julie Butez, la fille de Jean-Luc. Bien évidemment, la brasserie représente un atout touristique pour le Cateau-Cambrésis. Début juillet, Julie Butez évoquait, à ce sujet, un dossier en cours afin de faire reconnaître le site comme «Patrimoine vivant», notamment en raison des savoir-faire qui ont été préservés.

Julie Butez, directrice d’exploitation, et Laurent Huens, responsable de l’établissement, tous deux à la tête d’une équipe qui s’est renouvelée depuis deux ans.

Anciennes écuries

A l’intérieur de l’enceinte, côté cour, ont déjà été aménagés terrasse et jardin, à l’ombre d’un arbre qui serait tricentenaire. Mais les travaux de rénovation, toujours en cours, ont franchi des étapes en 2018. «Côté centre-ville, vers le musée Matisse, la porte cochère, piétonnière, a été rouverte en juin après quatre ans de fermeture», explique Julie Butez. Mais surtout, les travaux de restauration extérieure d’une des ailes de la cour intérieure sont terminés et les anciennes écuries, dont le style et les plafonds à voussettes ont été mis en valeur, ont été transformées. «Depuis le 1er juin, la boutique, organisée en deux parties, a pris possession du rez-de-chaussée et des salles de séminaires ont été aménagées à l’étage», ajoute-t-elle.

A l’école des brasseurs

A la rentrée, un atelier-école de brasserie doit être lancé, tant pour attirer les particuliers que les professionnels. On y apprendra à fabriquer sur quatre «postes», avec cinq formules d’initiation/formation proposées. Pour la fin de l’année, la cave, située sous la boutique, devrait être aménagée afin de servir à l’affinage du fromage, «une pâte dure brossée à la bière», annonce Julie Butez. Un atelier de torréfaction avec vente et dégustation doit aussi être lancé à côté de l’atelier-école. Quand on observe la cour et son pavage rénové, une limite très nette apparaît, entre ce qui a été fait et ce qui reste à faire, entre l’avant et l’après. Explication : les bâtiments, en triste état, et la partie non pavée appartiennent toujours à la Communauté de communes et l’entreprise, qui n’est que locataire de cette partie, n’a pas de pouvoir de décision sur cet espace dégradé et inutilisé.

1. L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.