Une nouvelle épicerie en milieu rural
Jérémy Liétard vient de créer son épicerie à Floringhem. Un projet qui contribue à redynamiser une commune rurale et à valoriser son patrimoine bâti.
La commune de Floringhem compte un commerce supplémentaire depuis le 7 décembre dernier. En effet, la petite épicerie a ouvert ses portes dans ce village de 800 âmes qui a su conserver une certaine dynamique commerciale. Jérémy Liétard est à l’origine de cette initiative. Après avoir travaillé dans les métiers de la bouche et dans la signalétique ferroviaire, il a souhaité donner un tour nouveau à sa carrière professionnelle. «Je planche sur ce projet depuis plusieurs années. Au départ, je voulais créer une épicerie ambulante, puis, de fil en aiguille, j’ai opté pour un établissement fixe. J’ai sollicité différentes mairies et la municipalité de Floringhem a rapidement répondu à ma demande», précise Jérémy Liétard.
Les deux parties présentaient des intérêts convergents. La commune avait une vieille grange à rénover et la question de son devenir s’est posée. C’est ainsi que l’idée de transformer ce bâtiment en épicerie a germé. La communauté de communes du Pernois a apporté sa contribution et a participé aux travaux. Le partenariat scellé, plusieurs mois ont été nécessaires pour mener à bien le chantier et depuis quelques semaines, celui-ci a été réceptionné. Le local s’étend sur une surface de 125 m². A l’arrière, une seconde cellule commerciale a été réalisée et elle sera occupée prochainement par un artisan.
Pendant les mois qui ont précédé l’ouverture, Jérémy Liétard a bouclé les démarches administratives. Il a sollicité la CCI mais également la plate-forme Ternois-Artois initiative qui a cru en son idée et lui a octroyé un prêt d’honneur. Il a aussi reçu l’accompagnement d’un parrain qui lui a apporté des conseils et un soutien moral.
Service de proximité. Parallèlement, il a parfait ses connaissances en se formant à divers aspects, notamment la gestion des stocks, l’utilisation de la caisse… «Ayant déjà œuvré dans une grande enseigne de la distribution, je savais comment fonctionnait la mise en rayon. Associé au groupe Casino, un directeur commercial m’a également donné un coup de main dans l’agencement de l’espace», souligne-t-il.
Situé le long d’un axe de communication qui voit passer plusieurs centaines de véhicules quotidiennement, l’intéressé vise une clientèle large, locale mais aussi de passage, souhaitant proposer un service de proximité.
« Mon commerce permet de dépanner les gens. Afin de me distinguer de la concurrence, j’offre différents services. Par exemple, j’ai mis en place un dépôt de pain et le dimanche matin je commercialise des poulets rôtis. Sur les têtes de gondole, j’essaie de mettre l’accent sur des produits régionaux. Le circuit court est un créneau sur lequel je souhaite insister à l’avenir», indique Jérémy Liétard. Après quelques semaines d’activité, notre homme recueille des indications précieuses sur ce qui fonctionne ou pas.
S’il parvient à fidéliser ses clients, il voit aussi de jour en jour apparaître de nouvelles têtes.