Une mission pour protéger le Vieux Saint-Vincent à Mâcon
La Mission Patrimoine a retenu l’ancienne cathédrale de Mâcon, le vieux Saint-Vincent, comme projet emblématique de la région à sauvegarder. Le chantier devrait s’achever en 2026 et s’élève à cinq millions d’euros.
C’est une excellente nouvelle pour Mâcon, la Mission patrimoine, portée par Stéphane Bern, va participer à la sauvegarde de l’ancienne cathédrale, le vieux Saint-Vincent. Le site, partiellement démoli en 1799, n’est plus constitué que du porche, ou nathex où les non-baptisés assistaient à l’office, et des deux emblématiques tours. La nef, quant à elle, a largement disparu.
Elisabeth Gilber, déléguée départementale de la Fondation du Patrimoine, n’est pas surprise que le vieux Saint-Vincent ait été retenu comme projet emblématique de la région à sauvegarder. « Il cochait toutes les cases, à savoir qu’il s’agit d’abord d’un bâtiment en péril, en très mauvais état, même si une partie reste ouverte au public. Il relève ensuite de l’intérêt patrimonial car la cathédrale date du XIIe siècle et a connu des évolutions au fil des siècles. » Enfin, dernier point que relève la déléguée : « Le projet s’accompagne d’un réaménagement dans son environnement proche avec un lieu d’interprétation intégré au parcours touristique de Mâcon. »
Réunir les fonds nécessaires
La Fondation du Patrimoine a notamment pour rôle de redistribuer les 500 000 euros attribués par la Mission Patrimoine et de suivre les travaux. Un financement qui provient d’un partenariat avec la Française des Jeux. Le chantier est évalué à cinq millions d’euros. « La Ville de Mâcon, propriétaire du site, avait déjà engagé une réflexion autour du financement. Ce niveau de maturité a également participé du choix de la Mission Patrimoine » remarque Elisabeth Gilber. La Drac interviendra, quant à elle, à hauteur de 40% du budget, le site étant classé monument historique. « En complément, nous suggérons aux porteurs de projet d’ouvrir une souscription sur le site de la Fondation pour obtenir des dons d’entreprises et de particuliers » complète Elisabeth Gilber.
Des travaux d’envergure
Les travaux, qui débuteront en 2024, s’échelonneront au moins jusqu’en fin d’année 2026. Parmi les objectifs, il s’agira d’ouvrir les tours au public et de créer un parvis. La déléguée départementale de la Fondation du Patrimoine détaille les étapes de ce chantier : « La première tranche concernera la restauration des tours ainsi que les vestiges des murs de la nef. La deuxième tranche portera sur le porche ainsi que sur la réfection de l’intérieur. Enfin, dans un dernier temps, les travaux devraient restituer des décors peints. »
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert