Une mise en service par étapes
à Ferrière-la-Grande, la ressourcerie, la première dans l’agglomération Maubeuge Val de Sambre, compte développer prog
Depuis fin 2010, cet ancien bâtiment industriel, situé sur l’ex-friche SPIE Batignolles de Fer rière-la-Grande, devenue la zone industrielle du Bois-Castiaux, était en réhabilitation. Propriété de l’agglomération Maubeuge Val de Sambre, ces locaux ont été confiés à l’AGIIE (Association de gestion et d’innovation par l’insertion économique), d’abord pour y mener un chantier d’insertion, ensuite pour gérer, en tant que locataire, la première ressourcerie de l’intercommunalité. Cette ressourcerie a une double mission : constituer une structure d’insertion et de formation d’un côté, et, de l’autre, organiser la collecte et le recyclage de certains déchets et d’objets divers méritant d’avoir une seconde vie et d’être, donc, revendus après remise en état.
Début avril, une étape a été franchie avec l’ouverture de la collecte auprès des particuliers : un numéro d’appel (06 73 55 11 81) a été diffusé (les gens appellent pour que l’on vienne enlever des objets chez eux) et des horaires d’ouverture pour “l’apport volontaire”, sur place donc, ont été organisés, du lundi au vendredi, de 9h à 12h et de 13h à 17h.
Une trentaine d’emplois à terme. Comme l’expliquait au printemps Eric Besse, le directeur, il s’agit là d’une première étape dans la montée en puissance de cette structure nouvelle sur le territoire : “Les études préparatoires remontaient à 2007. Aujourd’hui, le bâtiment est terminé et opérationnel. Un premier camion a été acheté pour la collecte. Les personnes en chantier d’insertion vont maintenant pouvoir s’occuper de la collecte puis de la valorisation. On démarre avec 18 personnes, sous la conduite de Marion Devaux, coordinatrice, et de Thierry Pinchart, l’encadrant technique. La ressourcerie va entrer en service progressivement au cours de cette année 2012 pour atteindre une trentaine de personnes, au fur et à mesure que l’on pourra pérenniser les postes.”
Précisons que Marion Devaux a été embauchée en novembre et qu’elle était directrice de la ressourcerie Tri-cycle de Fourmies qui avait dû fermer l’an dernier.
Fonctionnel. Une visite de ce vaste bâtiment, tout en longueur, montre qu’il est très fonctionnel. D’un côté, les objets arrivent pour être stockés dans un espace de 600 m2. A l’autre extrémité du bâtiment, sur deux étages, sont aménagées les surfaces de vente (600 m2 environ en tout), qui pourraient s’ouvrir après les vacances d’été. Entre deux, de part et d’autre d’un couloir, des ateliers s’occupent de la remise en état, dès que les stocks le permettront. Les coûts, précise le directeur, sont de 200 000 euros pour le bâtiment et de 173 000 euros pour l’investissement dans le matériel et l’équipement qui vont s’étaler dans le temps. Les financements viennent de l’agglo Maubeuge Val de Sambre en premier lieu, ainsi que du Conseil général, de l’Ademe, de l’Etat et d’une fondation d’entreprise. “Notre objectif, indique M. Besse, c’est d’arriver à 20% de ressources propres, les financements publics étant plafonnés à 80%”.
Seconde vie économique. A l’insertion économique et sociale, s’ajoute donc une activité économique de collecte/ recyclage. Elle concernera le mobilier divers mais aussi les objets électriques et électroniques. Eric Besse explique que des conventions seront passées avec les déchetteries de l’intercommunalité (afin d’y repérer les déchets récupérables) puis avec les entreprises (TPE et PME), les artisans et commerçants, ainsi que les administrations (pour les papiers, cartons, plastiques…). “On ne récupérera pas les tissus et vêtements”, précise le directeur. Il ajoute que la ressourcerie entend être complémentaire des services publics et privés existants. “Nos buts sont d’affiner la collecte, d’éviter le gâchis, tout en développant le savoir-faire des personnes en contrat et de pérenniser les emplois créés. Plus il y aura de collaborations avec les particuliers, les collectivités, les entreprises, plus ces objectifs auront de chance d’être atteints. On se positionnera, pour cela, sur les filières de collecte sélective et de recyclage relevant de la ‘responsabilité élargie des producteurs’.”
Eric Besse espère que la vitesse de croisière sera atteinte dans deux ou trois ans.