Une matinée pour sécuriser sa nouvelle entreprise
Infrogreffe et l'entreprise parisienne Seraphin commencent un tour de France pour sensibiliser des porteurs de projet à la thématique juridique. La première date du «Law Corner» s'est tenue à Lille le 15 novembre dernier.
Infogreffe et Seraphin – une entreprise d’accompagnement des professionnels du droit vers la digitalisation – se sont associés pour organiser trois rendez-vous juridiques à l’intention des entrepreneurs cette année. Appelée «Law Corner», cette matinée vise à sensibiliser les porteurs de projet sur l’importance d’être rigoureux dans les démarches juridiques qu’implique la création d’une entreprise. «Lancer son activité ne se résume pas seulement à monter son business plan, c’est aussi sécuriser son développement», appuie Thomas Saint-Aubin, cofondateur de Seraphin.
Lille a été la première ville à tester le concept du Law Corner début novembre, ont suivi le Havre (le 22 novembre) et Paris (le 27 novembre). «D’autres dates seront fixées ailleurs en France en 2020», indique Dieudonné Mpouki, président d’Infogreffe.
«Notre rôle et celui des legal techs sont tout à fait complémentaires. C’est le futur, nous ne pouvons pas y être réfractaires»
Le temps d’une matinée, une vingtaine d’entrepreneurs aux projets divers (du consulting à la location de robes de mariée) ont suivi un parcours sur mesure. Le but : aller de table en table pour discuter de son projet avec des avocats et plusieurs entreprises de la legal tech.
Une grande place à la legal tech
«La legal tech, c’est l’ensemble des technologies qui se rapportent au domaine du droit», vulgarise Rosa Taban, secrétaire générale de Seraphin. Au tribunal de commerce de Lille, ce matin-là, étaient alors représentées cinq entreprises de legal Tech sélectionnées par Seraphin (voir encadré). «Notre structure rassemble 350 start-up du domaine», précise Thomas Saint-Aubin. «L’objectif, c’est de montrer que la legal tech n’existe pas qu’à Paris. Nous venons sur les territoires pour nous présenter aux entrepreneurs», continue Rosa Taban.
Et les greffiers y voient aussi un intérêt : «Notre rôle et celui des legal techs sont tout à fait complémentaires. C’est le futur, nous ne pouvons pas y être réfractaires», témoigne Guillaume Houzet de l’Aulnoit, greffier du tribunal de commerce de Lille. À la fin de la matinée, les entrepreneurs participants avaient en effet créé une identité numérique sur Infogreffe. Ils sont également repartis avec toutes les clés pour gérer leurs entreprises à distance, en évitant les procédures papier que les professionnels du droit ont l’habitude de récolter. «Ils gagnent en autonomie», constate Guillaume Houzet de l’Aulnoit.
Les legal techs présentes
Des start-up de toute la France étaient représentées pour montrer toutes les actions juridiques qu’il est possible de dématérialiser. Parmi elles, Paprwork, incubée à EuraTechnologies. Cette jeune pousse permet de constituer son dossier juridique en ligne.
Quatre autres entreprises se sont fait connaître auprès des entrepreneurs :
- Easyquorum, qui permet d’automatiser et d’organiser ses assemblées générales ;
- Registre général, qui permet de tenir à jour les registres de mouvement de titres, les registres des assemblées et les registres uniques du personnel ;
- Call a Lawyer, qui permet de consulter des avocats par téléphone ;
- Mes aides publiques, qui permet de trouver toutes les aides financières adaptées à son activité grâce à son numéro de Siret.