Attractivité territoriale
Une matinée en immersion au centre thermal Saint-Éloy…
Situé au cœur d’une forêt de plus de 600 hectares, le bois de Coulange, le Pôle Thermal d’Amnéville regroupe le Thermapolis, la Villa Pompéi et la station thermale Saint-Éloy. Une institution en Moselle tout autant qu'un phare d'attractivité dédiée à la santé. La cure Saint-Éloy a ouvert ses portes en 1986. Ces derniers mois, elle a modernisé et renouvelé son offre. Notamment, par plusieurs nouveautés dans son parcours de soins. La rédaction a mis son maillot de bain, son bonnet, ses claquettes de piscine et les a testés pour vous.
C’est un endroit assurément à part, comme une bulle de sérénité nous extrayant de la rapidité et de l’immédiateté de notre monde. Ici, tout est dédié à la tranquillité. Voilà 36 ans que le centre thermal Saint-Éloy a débuté ses activités. Pour l’aspect technique, il a fallu forer à 900 mètres de profondeur, dans la nappe des grès du Permo-Trias, dits grès roses, pour capter cette eau tombée il y a 25 000 ans. Une source riche en sulfates, calcium, sodium et chlorures qui alimente les trois sites thermaux d’Amnéville. Elle jaillit aujourd’hui à une température de 41,2°C. Avec près de 15 000 curistes par an, il s’agit là d’un des principaux centres de ce type en France. Les orientations thérapeutiques de Saint-Éloy soulagent les pathologies respiratoires et rhumatismales, sous formes de cures conventionnelles de 18 jours, de séjours bien-être à partir de 3 jours. Les soins Rhumatologie sont dispensés à une température de 35°C à 50°C. Les soins Voies Respiratoires/ORL à 37°C.
Parcours repensé et lifting des lieux
Au même titre que la Villa Pompéi et le Thermapolis, la cure Saint-Éloy a été rachetée par le groupe Arenadour, acteur majeur du thermalisme. En a découlé un investissement important pour donner un coup de jeune aux établissements amnévillois composant le Pôle Thermal. Notre visite du jour nous mène au centre thermal Saint-Éloy pour une visite des lieux doublée d'une immersion où je testerai les principaux soins dispensés, dont plusieurs nouveautés. Tout cela se fera sous la conduite bienveillante de Romain Giorgetti, responsable marketing et communication, et de Diane Koelbert, responsable des soins. Durant ces quelques heures, ils m’expliqueront le fonctionnement et les apports de mon parcours initiatique. Arrivé sur les coups de 10 h - les soins commencent au sein de l’établissement à 7 h 30 -, je me gare sur l’un des nombreux emplacements prévus à cet effet. Ici, il faut le savoir, c’est zone bleue. La densité de circulation sur l’ensemble du site en est fluidifiée. Si en apparence le calme est là, ce n’est qu’une impression. Car septembre correspond à la plus forte affluence de l’année : plus de 1 000 curistes sont accueillis depuis ce début du mois, les trois mois à venir constituant la saison forte pour le centre thermal Saint-Éloy. Lequel a profité ces derniers mois d’importants travaux liés aux aménagements et au renouvellement de matériel. La porte poussée, un grand hall lumineux et convivial se présente à moi. J'y perçois une zenitude ambiante, presque un décalage entre le nombre de personnes présentes et la sensation de calme. Ces derniers mois, le carrelage a été changé, de nouvelles couleurs sont apparues dans les espaces de circulation. Des travaux d’embellissement visant à insuffler une énergie supplémentaire à l’espace de santé.
Bain de boue...
Romain et Diane m’accueille. C’est parti pour une matinée de soins. On ne perd pas de temps. Direction les vestiaires. J'enfile maillot et bonnet de bain, peignoir d’un blanc immaculé et claquettes de piscine. Ils m’accompagneront durant ces deux heures. Première étape. Celle de l’application de boue. Un grand classique… sauf pour le profane que je suis en la matière. Prévenante, l’agente thermale m’explique la procédure, ses bienfaits. Me voilà allongé sur le dos. Les mains expertes badigeonnent de boue le haut de mon corps. La sensation est un rien déstabilisante quand on n’est pas habitué. L’impression d’être enserré dans un carcan. Lequel va devenir au fil des minutes un écrin ouaté. L’application localisée tient en un mélange d’eau thermale d’Amnéville chaude et d’argile. Les minutes qui suivent sont celles d’un agréable lâcher prise, cette sensation d’être dans les bras de Morphée, les paupières mi-closes. Je rouvre les yeux, me lève, guidé vers le soin suivant. Me voilà debout, de dos, puis de face. Une hydrothérapeute dispense à présent le jet vers mon corps, température chaude d’abord, avant la froide. Je suis lesté de cette boue que j’ai appris à apprécier. Léger.
Douche Térébenthinée et douche pénétrante...
Le temps de rejoindre Diane et Romain. Soin suivant prévu au programme : la douche Térébenthinée. Une nouveauté au sein de l’établissement. Je me positionne dans la cabine où m’est projeté un mélange d’eau thermale chaude et de composants issus du pin des Landes (Dax Terpin) pulvérisé par des micro-jets sur le corps à une température entre 40°C et 44°C. 5 minutes de relâchement intégral avec ce délicat effet de brumisateur. Cette douche est dispensée en fin de parcours de soin Rhumatologie afin que le patient garde sur lui les actifs anti-inflammatoires des essences de pin le plus longtemps possible. L’arrivée de ce soin à Amnéville est l’un des éléments concrets de la synergie trouvée entre les équipes du centre thermal mosellan et son homologue daxois, Thermes Adour. Diane et Romain m’expliquent, tout en nous dirigeant vers l’étape suivante, la philosophie qui sied au centre : «Au-delà des soins, de leur enchaînement, il y a tout un aspect d’écoute, social que viennent chercher les curistes. Envie, besoin de parler, d’échanger, c’est important, encore davantage dans les périodes que nous avons vécu depuis les débuts du Covid. Certains viennent depuis des années, il y a un côté famille.» Mais, déjà, me voilà allongé sur le ventre, placé sous une rampe d’eau thermale multi-jets. C’est l’un des 4 nouveaux soins anti-douleurs. Cette rampe va effectuer sur mon corps un massage par vagues successives sur les muscles paravertébraux et dorso-lombaires. Moi qu'une lombalgie chronique accompagne au quotidien, c’est là un soin bien adapté. Pendant que les roulis m’enveloppent, je penche instinctivement la tête vers le bas. Mal m’en prend : une vaguelette d’eau salée envahit ma bouche et me rappelle la différence entre un bain thermal et un bain classique. Cette douche pénétrante fut bien appréciable.
Surprenante étuve locale
Je rejoins Romain et Diane. Le parcours touche à sa fin. Un membre de l’équipe m’invite à prendre place dans une baignoire pas tout à fait comme les autres : un bain avec douche en immersion et hydromassage. 10’ dans une eau à 35°C à 38°C. Des instants décontractants et tonifiants, renforcés par cette lumière tamisée virant de couleur en couleur. Il me reste à présent une ultime étape. Romain et Diane me mènent vers une salle de convivialité où nous nous posons pour converser. Dans le même temps, je mets mes mains dans un bain local de vapeur d’eau thermale entre 40°C et 46°C - le soin est aussi pour les pieds -. Relaxation garantie. Ce sera ici ma dernière expérience. Le temps de découvrir le nouvel espace détente en secteur Premium. Une vaste salle de repos avec une vue panoramique sur la forêt. De bel effet ! Elle jouxte une tisanerie pour se désaltérer. Les curistes ont tout loisir de profiter de ces nouvelles installations avant leurs soins pour se mettre en condition avant leur traitement ou pour récupérer tranquillement après leur parcours de soins. Il me reste à saluer mes hôtes pour leur cordial accueil et repasser par la case vestiaires, pour retrouver ma tenue civile. Au gré des explications de Diane et Romain, et de l’équipe les accompagnant, j’ai pris conscience de toute l’importance de ces soins anti-douleurs prodigués. Ils sont venus enrichir la prise en charge des rhumatismes, introduits par le travail en commun avec des médecins thermaux, portant à douze le nombre de soins pour l’orientation Rhumatologie. L’objectif est ici de mettre les douleurs chroniques à distance et d’améliorer la souplesse du mouvement. Via l’eau naturelle d’Amnéville associée aux techniques thermales. Ce protocole permet de diminuer la consommation médicamenteuse et améliore la qualité de vie des patients douloureux chroniques. Assurément, un lieu qui marie deux vertus : prendre soin de la santé et offrir des instants de cocooning.
À propos des mini cures...
Il n'est pas forcément facile de se libérer de ses obligations professionnelles pour consacrer trois semaines à une cure thermale. Pour répondre aux attentes d'un public moins traditionnel, jeune et actif, l'équipe du centre thermal Saint-Éloy a conçu deux forfaits 100 % thermal de trois jours : mini cure santé et détente et mini cure santé vitalité. Ils ne sont pas pris en charge par l'Assurance Maladie.