Une locomotive au service du développement local
Près de dix ans après le lancement du projet, la restauration du donjon de Bours est achevée. L’inauguration officielle s’est déroulée le 15 juin. Un centre d’interprétation historique s’est structuré autour de l’édifice et la communauté de communes du Ternois souhaite en faire la figure de proue de son développement touristique.
La petite commune de Bours n’avait pas connu une telle effervescence depuis longtemps. La restauration de son donjon du XIVe siècle est achevée. Le chantier a duré quelques années et, au total, près de 2,5 millions d’euros ont été investis pour redonner tout son lustre à la prestigieuse bâtisse. Village médiéval, visites guidées et un vidéo mapping en point d’orgue sont venus agrémenter la journée. La communauté de communes du Ternois, porteuse du projet de réhabilitation, souhaite s’appuyer sur cet élément de patrimoine pour en faire la pierre angulaire de l’offre touristique locale, comme l’explique son président Marc Bridoux : «Nous y travaillons depuis quelque temps. Nous disposons d’un cadre de vie remarquable et de quelques atouts comme le circuit de Croix-en-Ternois qui attire pas moins de 150 à 200 000 personnes chaque année. Au niveau géographique, on dispose d’une position centrale. Nous nous situons à une heure de route du littoral. L’Artois, et sa forte densité de population, se trouve à proximité. Paris et Bruxelles ne sont qu’à 200 km. Le potentiel existe. Nous travaillons avec les acteurs de la Côte d’Opale et nos amis des 7 Vallées. Les offices de tourisme ont bien entendu été associés à nos réflexions.»
Une offre touristique à structurer
La communauté de communes du Ternois, en lien avec les partenaires (Région, Département, Etat et Europe) a structuré autour du donjon un véritable centre d’interprétation historique. La scénographie a été conçue pour replonger le visiteur dans le quotidien du seigneur. Des recrutements ont été effectués pour pouvoir faire fonctionner l’infrastructure. Le donjon vient compléter une offre locale patrimoniale axée sur le Moyen Age. «On se complète avec le champ de bataille et le musée d’Azincourt, Vieil-Hesdin. Nous allons œuvrer en réseau et unir nos efforts pour attirer le public», développe Marc Bridoux. Le succès du donjon et de son centre d’interprétation historique passe aussi par l’appropriation des habitants. Pour les scolaires, cela représente un formidable outil pédagogique, notamment avec l’espace ressource qui lui a été adjoint. L’équipement historique laisse en tout cas la porte ouverte aux initiatives. En effet, les élus de la Communauté de communes espèrent voir se développer les hébergements, gîtes, chambres d’hôtes, mais aussi l’installation de restaurateurs. Les visites devraient débuter début juillet pour la saison estivale.