Une grève surprise entraîne la fermeture du tunnel sous la Manche "jusqu'à nouvel ordre"

Un mouvement de grève inopiné des salariés français d'Eurotunnel, la société gestionnaire du tunnel sous la Manche, a entraîné la fermeture de l'ouvrage dans lequel plus aucun...

A la Gare du Nord, à Paris, d'où partent les trains Eurostar, le 21 décembre 2023 © Dimitar DILKOFF
A la Gare du Nord, à Paris, d'où partent les trains Eurostar, le 21 décembre 2023 © Dimitar DILKOFF

Un mouvement de grève inopiné des salariés français d'Eurotunnel, la société gestionnaire du tunnel sous la Manche, a entraîné la fermeture de l'ouvrage dans lequel plus aucun train ne passe depuis jeudi midi.

Tous les trains Eurostar circulant dans le tunnel mais aussi les navettes transportant des voitures et des camions sont bloqués jusqu'à nouvel ordre, alors que les premiers départs ont déjà commencé pour les fêtes.

La grève, déclenchée par les syndicats français, a entraîné "l'interruption complète du service et la fermeture de nos terminaux en France et au Royaume-Uni", a indiqué Getlink - la maison mère d'Eurotunnel - dans un communiqué.

"Les organisations syndicales ont rejeté la prime exceptionnelle de 1.000 euros annoncée en fin d'année par la direction et appelé à la grève pour en demander le triplement", a poursuivi la direction.

L'annonce de l'annulation des trains de l'après-midi en direction de Paris, Bruxelles et Amsterdam depuis la gare de St-Pancras à Londres a provoqué la panique chez les passagers, d'après une journaliste de l'AFP présente sur place.

Les nombreux voyageurs qui prévoyaient de regagner la France ou la Belgique pour les fêtes se sont rués sur leurs téléphones pour tenter de changer leur billet pour le lendemain, ou réserver en catastrophe l'un des vols encore disponibles au départ de la capitale britannique.

Les agents d'accueil et de sécurité la gare - qui semblaient tout aussi pris au dépourvu - ont par ailleurs dû faire sortir les passagers qui avaient déjà passé les contrôles de sécurité et étaient sur le quai, ont-ils indiqué aux voyageurs dans le hall.

En gare de Lille-Europe, Nick, un Britannique de 45 ans tentait de comprendre ce qu'il se passait. "On ne sait pas comment on va rentrer à Londres aujourd'hui. Et vu l'e-mail qu'on a reçu, on dirait qu'il n'y aura plus de trains pour la journée", pestait-il.

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