"Une grande coalition est impossible", juge le député écolo Benjamin Lucas

Malgré la main tendue des groupes de gauche à ceux du centre et de droite, "il n'y a pas de majorité absolue possible" à l'Assemblée nationale, a estimé mercredi le député écologiste Benjamin Lucas...

Le député écologiste Benjamin Lucas à l'Assemblée nationale à Paris, le 11 décembre 2023 © Ludovic MARIN
Le député écologiste Benjamin Lucas à l'Assemblée nationale à Paris, le 11 décembre 2023 © Ludovic MARIN

Malgré la main tendue des groupes de gauche à ceux du centre et de droite, "il n'y a pas de majorité absolue possible" à l'Assemblée nationale, a estimé mercredi le député écologiste Benjamin Lucas, défendant l'option d'un "gouvernement minoritaire" de gauche.

"On perd du temps à faire croire qu'il y a une majorité absolue possible", a déclaré l'élu des Yvelines sur LCI, ajoutant qu'une "grande coalition" avec d'autres forces politiques "est impossible, parce que nos propositions sont incompatibles".

Pourtant, la candidate du Nouveau Front populaire (NFP) à Matignon, Lucie Castets, a reconnu mardi la nécessité de "chercher des accords" sur la base d'un programme "construit pour l'exercice du pouvoir en majorité absolue". Elle avait d'ailleurs écrit lundi aux parlementaires du centre et de droite - hors RN - dans l'espoir de les "convaincre" de "construire des majorités parlementaires".

Au contraire, "il faut avancer en majorité relative", a affirmé Benjamin Lucas, préférant que la gauche constitue "un gouvernement minoritaire", plutôt que de "refaire le macronisme" avec "les renégats de tous les camps politiques".

Quitte à "perdre des votes" au Parlement, où "il y aura débat sur chaque sujet", a-t-il poursuivi, espérant que "texte après texte il y aura des amendements, des discussions (et) des compromis".

"Il va nous falloir convaincre bien au delà de nos rangs", a reconnu sur RMC sa collègue LFI Aurélie Trouvé, jugeant possible d'"avoir une majorité pour abroger la réforme des retraites" - sans préciser avec quels soutiens.

"Nous voulons être fidèles à nos engagements" et ne "pas trahir les électeurs qui ont voté pour nous", a souligné l'élue de Seine-Saint-Denis.

En particulier sur la hausse du Smic à 1.600 euros net: "Il a toujours été très clair que dès les premières semaine nous mettrons en oeuvre" cette promesse, a-t-elle affirmé, alors que Mme Castets a fait de ce chiffre un "horizon", au même titre que le rétablissement de l'ISF.

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