Une formation pour oser être soi
Depuis 2010, le réseau Tremplin pour les femmes est animé dans la région par Catherine Chemière, qui a importé dans la région cette méthode anglaise, destinée à épauler les femmes dans leurs choix professionnels.
Accompagner les femmes dans les défis professionnels auxquels elles sont confrontées et les aider à briser le fameux plafond de verre, c’est la volonté et la mission de Tremplin pour les femmes. Une formation qui s’adresse à toutes les femmes en activité, pour les aider à faire le point sur leur évolution et leurs envies et redéfinir un plan pour la seconde partie de leur carrière. «Depuis 2010, 150 femmes ont suivi la formation. La grande majorité ont plus de 35 ans, un profil cadre et des enfants. Généralement, elles viennent de leur propre chef ou sur les conseils de leur entreprise, parce qu’elles veulent obtenir, ou viennent d’obtenir, une promotion. Ou alors elles ont le sentiment de ne plus progresser dans leur carrière et veulent découvrir comment se mettre davantage en avant et améliorer leurs performances», explique Catherine Chemière, qui dispense la formation à Lille. Cette dirigeante d’entreprise, fondatrice du cabinet de ressources humaines TalencyRH, a découvert le programme «Springboard» en Angleterre, où il a été créé, et a participé à son importation en France, où huit formatrices sont habilitées à l’animer. Basé sur le partage d’expérience et la transversalité, il réunit de petits groupes de femmes, qui sont invitées à échanger sur leurs problématiques en toute confiance. «L’organisation en groupes non-mixtes privilégie la liberté de paroles des femmes, qui échangent dans une atmosphère de bienveillance et de confidentialité. Chacune expose sa situation, ses problèmes ou son objectif professionnel, et ce sont les autres participantes qui lui donnent leurs points de vue et leurs conseils, ou partagent leur propre expérience. Cela permet à chacune de prendre du recul et de bénéficier d’un autre regard sur son quotidien, qu’il s’agisse de mieux gérer l’articulation entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle, ou de se fixer des objectifs et se donner les moyens de les atteindre», poursuit Catherine Chemière. Généralement répartie en quatre jours sur quatre mois, la formation permet de mesurer, au fil des séances, les objectifs qui ont été remplis et les points qui restent à travailler. «Au fil du temps, on constate plusieurs niveaux de changement, d’abord physique parfois, puis plus profond. Il s’agit de comprendre ses propres mécanismes et ses propres angoisses pour déjouer les limites que l’on se pose à soi-même. L’objectif de la formation, c’est de permettre aux femmes de devenir davantage actrices de leurs vie, d’affirmer leur leadership et de mettre en place un plan d’action pour leur avenir.» Ce qui peut vouloir dire soit se donner les moyens de progresser plus rapidement dans son domaine d’activité ou, au contraire, de changer complètement de secteur professionnel.
Mis au point il y a plus de 20 ans, le programme Springboard s’est depuis exporté dans une trentaine de pays, et 200 000 femmes y ont participé. La plupart indiquent, à l’issue de la formation, se sentir plus motivées et prendre davantage d’initiatives, avoir plus confiance en elles et se fixer plus facilement des objectifs. Dans la région, les femmes qui ont bénéficié de la formation se constituent peu à peu en réseau, avec des rencontres régulières et la mise au point d’un annuaire, pour continuer à s’entraider au-delà de la formation.
tremplin@talency-rh.fr