Une filière économique à part entière pour Artois comm.

Artois comm. a organisé son premier Salon des services à la personne le 10 octobre dernier à Barlin. La structure intercommunale a retenu ce champ d’activité comme une filière essentielle de développement économique.

De nombreux partenaires ont répondu favorablement à l’invitation d’Artois Comm.
De nombreux partenaires ont répondu favorablement à l’invitation d’Artois Comm.
D.R. 
D.R.

De nombreux partenaires ont répondu favorablement à l’invitation d’Artois Comm.


 

Environ 8% des emplois sur le territoire de l’agglomération de Béthune-Bruay entrent dans le cadre des services à la personne. Et depuis l’orée des années 2000, le nombre de salariés œuvrant dans ces métiers d’avenir ne cesse de croître.
Face à ce constat, la communauté d’agglomération Artois comm. a décidé, il y a 18 mois, de faire de ce secteur d’activité un axe d’essor économique à part entière.Artois comm. s’est fixé pour objectif d’offrir une lisibilité des structures et des activités existantes, tout en dressant des perspectives de développement et en favorisant une ouverture vers de nouveaux débouchés. Sur cette zone géographique, cette niche est très axée sur la dépendance. S’il convient de renforcer l’existant, il semble incontestable que les possibilités ne manquent pas sur les autres piliers de cette branche économique que représentent l’enfance, la famille ou la vie quotidienne.
Anticiper les évolutions sociétales pour adapter les emplois de demain, innover, renforcer la qualité du management, trouver les financements pour ouvrir de nouvelles offres de services, telles sont les finalités de cette politique. En s’investissant dans ce domaine, Artois comm. se pose en fédérateur des acteurs et souhaite accompagner les projets, en misant sur la complémentarité des différentes structures.
Le premier chantier aura été de créer un guide des services à la personne, s’adressant aux usagers, aux entreprises et aux gens en quête d’un emploi. «Cet outil donne une définition de ce domaine économique. Il rassemble aussi l’ensemble des acteurs. Il se décline en trois grandes parties : les services à la famille et à l’enfance,  ceux concernant la vie quotidienne et enfin ceux destinés aux personnes âgées, handicapées ou dépendantes», explique Priscilla Vasseur, chargée de mission économie sociale et solidaire au sein d’Artois comm.

Un salon pour mobiliser les énergies. La seconde priorité a consisté à créer un temps fort autour de cette thématique. C’est ainsi que l’idée de monter un salon sur ce sujet a émergé.
L’événement est venu se greffer sur second : le passage sur le Bruaysis du bus de l’Ircem, réseau social dédié aux salariés et aux employeurs de l’aide à domicile, qui a engagé une tournée nationale.
Le premier Salon des services à la personne d’Artois comm. s’est ainsi déroulé le 10 octobre au centre culturel de Barlin. Pas moins de 37 structures ont répondu présent en y tenant un stand. Organismes de formation, Direction de la validation des acquis de l’expérience, administrations, associations, entreprises privées, coopératives, etc. ont participé à ce carrefour inédit.
Parmi les cibles visées, on retrouve les utilisateurs potentiels de ce type de services. Cette branche couvre un large spectre, allant du portage de repas à domicile à l’aide aux devoirs, en passant par les petits travaux à domicile… Et des choses restent à inventer.

Politique structurée en matière de services à la personne. Les organisateurs se sont adressés aux demandeurs d’emploi. Ainsi, de nombreuses offres étaient à pourvoir à cette occasion et dès l’ouverture, il y avait foule devant les annonces.
Elus et bailleurs étaient aussi concernés par ce rendez-vous. En effet, tout un pan portait sur la mise en place des chéquiers-services à l’attention des locataires. Les scolaires ont également été conviés et ils ont pu découvrir un certain nombre de métiers pour, le cas échéant, dénicher une orientation professionnelle.
Enfin, ce salon était susceptible d’intéresser les chefs d’entreprise du territoire, comme le confie Priscilla Vasseur : «Il existe toute une série de dispositifs qui peuvent être mis en place pour faciliter la vie des salariés et contribuer à leur bien-être. Le Cesu RH entre dans ce cadre et il peut être financé par l’employeur.» Justement, une conférence était organisée sur le sujet, lors de ce vaste forum, afin d’éclairer la lanterne des dirigeants d’entreprise.
Ce coup d’essai s’est avéré être un coup de maître et se pose désormais la question de pérenniser la manifestation. En attendant, dans les semaines  qui viennent, les réflexions sur les services à la personne vont se poursuivre du côté de la structure intercommunale. Les débats seront notamment alimentés par le bilan sur l’impact du guide et sur les GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences), outils de ressources.