Une femme au cœur du plastique

Le plastique, c’est fantastique ! Virginie Durand partage ce point de vue. A 20 ans, elle se lance dans des études supérieures en sciences mais le travail sur les animaux ne lui convient pas. Elle se tourne alors vers une maitrise des sciences et techniques à l’université de Saint-Etienne. « Ce parcours était consacré à la plasturgie et à la connaissance des matériaux plastiques. » Elle se prend d’intérêt pour la rhéologie, la science qui étudie les déformations et l'écoulement de la matière. « J’ai aimé la transformation de la matière plastique, les procédés, les réactions thermiques… » Elle poursuit ses études en obtenant un diplôme d’ingénieur à l’Ecole d’application des hauts polymères de Strasbourg pour répondre aux attentes des grandes entreprises, adeptes des niveaux d’études élevés. Comme si ce n’était pas encore assez, elle enchaine par un doctorat sur les défauts d’extrusion. Après une première expérience professionnelle sur des projets de recherche au Centre technique de la plasturgie, elle se dirige vers des laboratoires de caractérisation des matériaux plastiques. Jusqu’en 2018…

Aux côtés des entreprises

Entre son envie de changement et son souhait de côtoyer les entreprises, Virginie Durand décide, à 53 ans, de devenir ingénieure consultante en plasturgie. « Je veux accompagner les professionnels dans tous leurs projets en lien avec le matériau et la qualité produit. » L’experte peut ainsi intervenir pour construire un produit innovant imaginé par un client en s’appuyant sur un cahier des charges puis en identifiant les aspects techniques mais aussi les fournisseurs de matériaux ou encore les entreprises susceptibles de réaliser un prototype ou d’engager une production. « Je peux aussi intervenir pour améliorer un produit. Une entreprise peut également me solliciter pour des expertises. » Elle donne alors l’exemple d’un utilisateur de pièces plastiques confronté à des problèmes imprévus. « Je peux l’accompagner sur la résolution d’un problème récurrent par des analyses de défaillance. J’interviens de manière pragmatique sur des situations concrètes. »

Bien accompagnée pour réussir

Avec son profil technico-scientifique, Virginie Durand a jugé préférable de profiter de connaissances extérieures avant de se lancer. Après une formation avec BGE à Chalon-sur-Saône, elle rejoint la CAE (Coopérative d'Activité et d'Emploi) Bourgogne. « Quand on devient entrepreneure, il faut plusieurs cordes à son arc comme la prospection, le marketing, la communication, la comptabilité ou encore des notions juridiques. » Outre ces connaissances, la coopérative d’entrepreneurs-salariés apporte son aide à Virginie Durand en faisant une partie de sa comptabilité, en la conseillant sur les questions d’assurance. « Nous avons aussi des temps d’échange avec d’autres entrepreneurs du CAE. On se sent moins seul, on discute de nos objectifs, de leur pertinence et même si nous sommes dans des secteurs différents, nous partageons les mêmes problématiques. »                                                                                               

                                                                                             Pour Aletheia Press, Nadège Hubert