Une femme à la tête du supermarché Match
Christiane Boutrouille est devenue, il y a peu, la nouvelle directrice du supermarché Match Amiens-Friant. Après un premier passage à Amiens-Gare en tant que manager, cette Nordiste revient donc dans la cité amiénoise, cette fois à la tête d’un magasin et de ses 35 employés. De la réorganisation des caisses à la mise en place de nouveaux rayons, celle qui est la 7ème directrice du magasin Friant depuis son ouverture en mai 2003, compte bien marquer de son empreinte son retour dans l’une des deux enseignes Match qui subsistent dans la capitale régionale.
J’avais 20 ans quand je suis rentrée à Match. Je mettais alors les produits en rayons. J’ai fait mes armes avant d‘arriver directrice. » Employée, manager, puis gestionnaire pour l’ouverture du magasin de Creil et enfin directrice du supermarché Amiens-Friant, Christiane Boutrouille connaît tous les rouages de la structure dont elle vient de prendre la tête. Certes elle découvre plus ou moins le magasin qu’elle va désormais diriger, mais « avec une équipe compétente » comme elle le souligne, elle ne se fait guère de soucis. « Je suis très confiante », explique-t-elle.
De nombreux projets
Confiants, celles et ceux qui seront désormais encadrés par Christiane, le sont aussi si l’on en croit Valérie, manager caisse : « Elle a une sacrée expérience de boutique donc elle sait de quoi elle parle. Elle a la volonté de développer dans le bon sens le magasin. » Valérie voit d’un bon oeil l’arrivée d’une femme à la tête du magasin : « Je suis très contente du changement de direction et de sa touche de féminité. Ça se ressent déjà au niveau de la propreté, de l’organisation, de l’humain. » Une nomination féminine pleine de sens pour Christiane Boutrouille également, qui remercie « ceux qui m’ont fait confiance. Ce n’était pas évident car une femme doit faire ses preuves deux fois plus », remarque celle qui est arrivée avec des projets plein la tête : réorganiser, re-planifier l’équipe caisse, « une équipe professionnelle, de bon conseil, toujours là pour le client », dont se réjouit la directrice. Elle souhaite également créer un rayon cuisine du monde, continuer le partenariat avec des producteurs de fruits et de salade locaux, même si comme le regrette Christiane « ça nous pénalise un peu car il n’y a pas beaucoup de producteurs locaux ». La directrice entend revisiter la gamme de produits du magasin mais aussi assurer la sécurité des clients et des employés, la présence de nombreux sans domicile fixe aux alentours étant un véritable problème pour l’image du magasin. « J’en ai parlé au maire mais il m’a répondu qu’il ne pouvait pas faire grand-chose, regrette beaucoup la directrice, très inquiète de la situation. J’ai donc mis un agent de sécurité en plus à l’intérieur. » D’autant que des clients, le supermarché Match-Friant va devoir en accueillir de nouveaux.
Ouvertures prochaines
Si l’enseigne du quartier de l’ancienne caserne a de beaux jours devant elle, le magasin Match-Cascade quant à lui a fermé définitivement le 31 décembre dernier. Il était présent depuis plus de trente ans dans le quartier des Halles. Ses 15 employés « ont été reclassés dans les magasins avoisinants », comme l’explique Catherine Dhorme, responsable de la communication interne et des relations extérieures. Les responsables de l’enseigne annoncent cependant l’ouverture prochaine d’un magasin à Beauvais (qui sera dirigé par David Tripod, ancien directeur d’Amiens-Friant) au mois de mars et d’un autre à Longueuil- Sainte-Marie au mois d’avril. Match- Cascade a longtemps lutté mais n’a pas résisté à la concurrence, au grand dam des habitués du magasin de proximité qui se revendiquait, à juste titre, comme tel. « Ça nous chagrine, ça faisait des années et des années que l’on venait ici, explique Bernadette, triste de trouver en ce jour de réveillon la porte de son magasin favori close. Je suis fatiguée des grandes surfaces. C’était bien placé, bien pratique. J’ai adoré Match, dans le quartier on ne venait qu’ici. » Une habitude, une de plus, qu’il va falloir changer pour des raisons économiques.