Une entreprise "bien éveillée", appuyée sur ses valeurs

Un siècle et demi d’existence, un membre de la famille fondatrice, Maxime Hénaux, qui représente la septième génération : les Carrières de la Vallée Heureuse tracent leur sillon dans le bassin carrier de Marquise. Dans ce sillon, des valeurs fondamentales sont cultivées.

M. Maxime Hénaux sur un point haut de la carrière qui permet de découvrir une partie de ses installations.
M. Maxime Hénaux sur un point haut de la carrière qui permet de découvrir une partie de ses installations.

Maxime Hénaux est fier d’indiquer au visiteur qu’un arrêté signé par Napoléon III en 1859 a permis à son aïeul de démarrer l’exploitation d’une partie du bassin calcaire à Hydrequent, sur la commune de Rinxent. Le directeur commercial de l’entreprise glisse aussi qu’il représente la septième génération au sein de l’entreprise en attendant de succéder à son père.

Dernier exploitant du marbre

Les matériaux extraits des Carrières de la Vallée Heureuse intéressent les industries tels que les sucreries, la sidérurgie, l’alimentation animale, les fabricants de moquette et ceux du plastique, pour ne citer que les principaux. Ces industries représentent environ 40% du chiffre d’affaires. Le bâtiment et les travaux publics qui recherchent plutôt les enrochements et les enrobés représentent le plus clair du reste. Dernier matériau extrait : le marbre, qui a fait la réputation du bassin carrier de Marquise. Contrairement aux Carrières du Boulonnais, entreprise voisine avec laquelle la Vallée Heureuse entretient «une concurrence bien éveillée», selon l’expression de Maxime Hénaux qui la prononce sur le ton de l’humour, la famille Hénaux a fait le choix d’en maintenir la commercialisation. Outre le titre de dernier exploitant sur le bassin, le marbre offre à l’entreprise quelques références prestigieuses comme l’Elysée, l’Empire State Building ou encore le métro de Moscou.
Les Carrières de la Vallée Heureuse extraient et commercialisent environ 2,5 millions de tonnes par an. Ce chiffre est complété par les 350 à 400 000 tonnes traitées par Carbocia, une filiale située dans le Pévèle-Mélantois. Les deux établissements permettent de déterminer une zone de chalandise «qui passe par Amsterdam, Londres, Paris et Bruxelles» selon M. Hénaux. Evoquant sa participation à Nordbat, Maxime Hénaux affirme la fierté de l’entreprise de «mettre en avant les atouts du territoire» ainsi que sa volonté de «s’exposer fièrement et avec détermination à ses clients». Les Carrières de la Vallée Heureuse enchaîneront fin avril avec le salon Intermat à Villepinte.
Au-delà des aspects techniques et financiers de l’entreprise qu’il se prépare à diriger, Maxime Hénaux aime aussi rappeler les valeurs qui animent l’entreprise depuis les origines : respect, sécurité et bienveillance. Respect du client, du personnel et du voisinage, développe-t-il. La sécurité est omniprésente : comme dans toutes les carrières, on manipule des explosifs et cela se passe de commentaires… Quant à la bienveillance, on ne l’explique pas, on la vit.

Maxime Hénaux sur un point haut de la carrière qui permet de découvrir une partie de ses installations.