Territoires
Une éco-contribution poids lourds mise en œuvre en 2027 dans le Grand Est
Dans le cadre de la loi 3DS (différenciation, décentralisation, déconcentration), la Région Grand Est a pris en charge, depuis le 1er janvier, la gestion de plus de 500 km de routes nationales non concédées. Objectif : moderniser et sécuriser ce réseau routier. Un milliard d’euros d’investissements sont annoncés d’ici 2035, dont 92 M€ dès cette année. Histoire de le financer, une éco-contribution poids lourds (ECPL) sera mise en place en 2027.
RN 4, A 33, RN 44, A 31, A 313, RN 431, A 30 et RN 52 dans sa section meurthe-et-mosellane ! Depuis le 1er janvier, ces routes et autoroutes nationales non concédées sont gérés par la Région Grand Est dans le cadre de la loi 3DS (différenciation, décentralisation, déconcentration) permettant aux région volontaires de gérer une partie du réseau routier national. 525 km au total !
«Nous reprenons la gestion d’une partie stratégique du réseau routier national pour y apporter des solutions concrètes en matière de sécurité, d’environnement et de fluidité du trafic», assure Franck Leroy, le président de la Région Grand Est.
D’ici 2035, un milliard d’euros d’investissements sont annoncés pour réaliser des travaux de rénovation, de modernisation et de sécurisation des infrastructures. 92 M€ seront débloqués dès cette année.
Quid du financement d’un tel plan d’investissement sans peser sur les finances publiques régionales ?
Réponse : L’éco-contribution poids lourds (ECPL), une taxe sur les poids lourds de plus de 3,5 tonnes circulant sur les axes routiers du Grand Est. Ce dispositif repose sur une redevance kilométrique appliquée aux poids lourds.
Étude indépendante en cours
Sa mise en place est annoncée pour 2027 ! «D’ici 2035, ce dispositif pourrait générer jusqu’à 1 Mds € d’investissements, dont une partie sera dédiée à des projets structurants, tels que la modernisation des pôles d’échanges multimodaux», explique l’exécutif régional.
«Conscient des impacts potentiels sur les transporteurs locaux et les secteurs économiques, nous avons initié une large concertation avec les acteurs concernés (transporteurs, chargeurs, représentants agricoles, collectivités locales, associations). Cette approche garantit que les préoccupations et suggestions des parties prenantes soient prises en compte dans la mise en œuvre du projet», assure la Région Grand Est.
Une
étude indépendante est aujourd’hui en cours pour mesurer l’impact
sur l’éco-contribution sur l’attractivité et la compétitivité
de l’économie régionale secteur par secteur. «Les
résultats guideront l’ajustement du dispositif afin d’en
maximiser les bénéfices pour le territoire et de proposer des
alternatives pour la compétitivité des entreprises.»