Une comédie pour sensibiliser à la sobriété et à la politique RSE

Le club « Les entreprises s'engagent » de l'Aisne en lien avec la CCI a proposé aux chefs d'entreprises et étudiants une comédie interactive sur le thème de la sobriété en entreprise. Une façon de sensibiliser à cette thématique par le rire et de susciter réflexions et débats.

Une pièce de théâtre pour sensibiliser à la RSE.
Une pièce de théâtre pour sensibiliser à la RSE.

La politique RSE et la sobriété en entreprise, deux sujets prégnants sur lesquels beaucoup reste à faire et à engager. Comment s'investir dans ces domaines ? De nombreux chefs d'entreprises peuvent se poser la question. Pour tenter d'y répondre de manière ludique et innovante, la CCI de l'Aisne et le club « Les entreprises s'engagent » leur ont proposé ainsi qu'à des étudiants d'assister à une pièce de théâtre « La sobriété à tous les étages », jouée par la compagnie Reflet Théâtre dans l'amphithéâtre de la CCI à Saint-Quentin.

L'intérêt d'une politique RSE vertueuse

Cette comédie raconte la réunion de deux cousins, l'un graphiste de formation, représentant de la génération Z, sensibilisé aux enjeux climatiques et l'autre, née en 1980, porte-voix d'une génération qui a grandi avec la peur du chômage et s'est oubliée dans le travail. La pièce parvient par le rire à faire davantage comprendre la signification du concept de sobriété, aujourd’hui utilisé à tort et à travers, à sensibiliser les spectateurs aux domaines d’application en entreprises, au-delà des économies d’énergies mais aussi à illustrer les comportements managériaux et les dysfonctionnements dans l’organisation de l’entreprise qui génèrent toujours plus de gaspillages de matières, de temps passé au travail, de surconsommations d’énergie, de CO2, etc...

La pièce "Sobriété à tous les étages" a été jouée à la CCI de Saint-Quentin.

« Nous avons invité des étudiants de l'Insset parce que les salariés et entrepreneurs de demain, ce sont eux, il est important qu'ils réfléchissent à la RSE », explique Coralie Cordier, animatrice du club « Les entreprises s'engagent » de l'Aisne. Après la pièce, le public est invité à donner ses idées pour appliquer une politique RSE vertueuse dont l'objectif serait au-delà d'un simple « green washing » de définir une stratégie utile à l'entreprise et à toutes les parties prenantes. Une entreprise où il fait bon vivre et rester.

L'exemple de Fusiocast

Francis Radel, patron de la fonderie Fusiocast, a également apporté son témoignage. « Il nous faut créer un modèle de respect de l'environnement et de l'homme, basé sur 3 piliers : réduction des consommations en eau et énergies, le tri des déchets, et sur la partie humaine, fidéliser les collaborateurs en leur permettant de travailler dans une entreprise propre, explique-t-il. En 2015, quand j'ai repris l'entreprise, elle consommait 7 500 m³ d'eau par an pour une facture de 30 000 euros, nous sommes passés aujourd'hui à moins de 500 m³ d'eau, nous avons baissé nos consommations énergétiques de 25%. La moyenne d'âge de l'entreprise était de 56 ans, elle est aujourd'hui de 36 ans, nous avons recruté beaucoup de jeunes qui sont toujours là et motivés. »

Francis Radel estime que le fait de se placer dans une démarche vertueuse a été un atout particulier pour attirer de nouveaux et jeunes salariés dans l'entreprise. Il en est de même pour conserver et attirer des clients. « Quand vous savez démontrer aux clients que demain vous existerez encore parce que vous avez fait venir des jeunes pour pérenniser l'activité et faire de la transmission des savoirs, que votre entreprise est propre et que demain, vous n'allez pas avoir un arrêté ou une mise en demeure de la Dreal parce que vous êtes en train de rejeter des produits dans le canal, votre client voit plus loin dans la pérennité de votre activité, explique-t-il. Il vous fait confiance et vous passe des commandes. » Un exemple inspirant de mise en place d'une politique RSE vertueuse.

Des chefs d'entreprises mais aussi des étudiants ont pu réfléchir à ces questions de façon ludique.