Une boutique à l’essai, une initiative inédite
La boutique Le goût d’ici a récemment ouvert ses portes dans le centre-ville de Noyon. Cette épicerie qui rassemble des produits locaux et artisanaux, a la particularité d’être la première "boutique à l’essai".
Cette initiative est inédite en France, et elle a été lancée par la ville de Noyon en partenariat avec Initiative Oise-Est, la communauté de communes du Pays noyonnais, l’association des commerçants “Avenir” et les chambres consulaires. La ville de Noyon avait lancé fin juin ce concept en émettant un appel à candidatures “Ma boutique à l’essai”. Le concept a pour objectif de permettre aux personnes qui souhaitent ouvrir un commerce de le tester au sein d’une boutique pilote située en plein coeur de la ville.
Une initiative inédite en France
L’initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie de redynamisation du commerce de centre-ville engagée par la ville de Noyon, qui avec ses partenaires assurent aux commerçants un appui technique et financier, avec la mise en place d’un loyer négocié grâce à un accord avec le propriétaire du local.
Cet accompagnement est également renforcé par un partenariat avec une entreprise de communication/ signalétique qui propose à chaque commerçant un kit communication (cartes de visite, flyers, enseigne…) et avec un agenceur capable de réaliser des travaux de rénovation selon les besoins des futurs commerçants et ce, à des prix préférentiels. Ces deux entreprises sont des sociétés locales. L’association des commerçants “Avenir” propose, quant à elle, un parrainage au nouvel arrivant. Si le test est concluant, le nouveau commerçant peut choisir de s’installer de manière pérenne dans la boutique ou dans un autre local du centre-ville. Cette opération a également pour objectif de renforcer l’attractivité du centre à travers le renouvellement d’enseignes et de produits ainsi que d’encourager l’initiative locale.
Une reconversion vers les produits locaux
La jeune entrepreneuse Emma Thioune-Morineau de 31 ans a donc quitté son métier d’éducatrice spécialisée pour se lancer dans un projet qui lui tenait à coeur : ouvrir une épicerie fine. « Je suis une adepte du locavorisme, qui prône la consommation de nourriture produite dans un rayon allant de 100 à 250 kilomètres maximum. Les produits que l’on trouve dans ma boutique proviennent uniquement de producteurs locaux. Tels que les pâtés, lentilles, cidres, miel, confiture, biscuits, apéritifs avec la confection de paniers garnis forts appréciés en période de fête. Même les meubles sont en vente », souligne la jeune commerçante.
Une belle occasion également pour les producteurs locaux qui mettent en dépôt leurs produits, évitant le stock à la jeune porteuse de projet. Emma a donc quatre mois pour tester son commerce. Passé ce délai, un bilan sera réalisé avec ses accompagnateurs. Si celui-ci est positif et si la commerçante le souhaite toujours, elle devra trouver un autre local ou peut-être garder celui-ci mais ne bénéficiera plus d’un loyer modéré. Emma croise les doigts pour que ce défi aboutisse sur du long terme…