Une autre phase de concertation a commencé

Cet outil, inédit en Europe, doit servir à tester les infrastructures ferroviaires. On le dit très attendu par le milieu industriel mais ce projet ne compte pas que des partisans.

Les intervenants à ce lancement devant la presse le 3 octobre, à Avesnelles. De gauche à droite : Michel Gaillard (garant de la concertation, désigné par la Commission nationale du débat public) ; Lucette Vanlaecke, directrice régionale de RFF ; Yan Peterschmitt, directeur du projet.
Les intervenants à ce lancement devant la presse le 3 octobre, à Avesnelles. De gauche à droite : Michel Gaillard (garant de la concertation, désigné par la Commission nationale du débat public) ; Lucette Vanlaecke, directrice régionale de RFF ; Yan Peterschmitt, directeur du projet.
D.R.

Les intervenants à ce lancement devant la presse, le 3 octobre, à Avesnelles. De gauche à droite : Michel Gaillard (garant de la concertation, désigné par la Commission nationale du débat public), Lucette Vanlaecke, directrice régionale de RFF, Yan Peterschmitt, directeur du projet.

 

De ce Centre européen d’essais ferroviaires (CEEF), le descriptif a été rappelé le 3 octobre, lors du lancement officiel d’une nouvelle phase dans la procédure de concertation. Ce lancement s’est traduit par une conférence de presse, dans un hôtel proche d’Avesnes-sur-Helpe, avec remise de documents de communication et ouverture d’un site internet.

Résumons : dans un périmètre concernant Aulnoye-Aymeries, Bachant, Ecuélin, Saint-Rémy-Chaussée, il s’agit de réaliser un anneau de 5,9 km, un autre de 1,5 km (pour le secteur urbain), des bâtiments, un raccordement au réseau… Le projet, évalué à 191 millions HT début 2011, serait financé par des fonds publics (dont l’Etat et la Région) et privés. En l’état actuel de la procédure administrative, 2018 pourrait être l’année de mise en service.

 

Ceux qui l’attendent. Dans les partisans du projet figurent le  pôle i-Trans (industriels, chercheurs, formateurs, dans les transports) et les 28 «acteurs» de l’institut de recherche technologique Railenium (universités, labos, gestionnaires de réseaux, donneurs d’ordre et sous-traitants concernés par le non-roulant). S’y ajoutent des élus qui mettent en avant le passé ferroviaire du secteur et le levier de développement que représenterait cet outil pour le Val de Sambre et le Hainaut. A la tête du projet : Réseau ferré de France, maître d’ouvrage et organisateur de la concertation.

Yan Peterschmitt, directeur du CEEF, a expliqué la vocation du projet : tester en accéléré les infrastructures (huit mois d’essais équivalant, par exemple, à 25 ans d’usure) ; mettre à l’épreuve sols, ouvrages d’art (tunnel, pont…), caténaires, systèmes informatiques, signalisation, aiguillage, protections phoniques.

 

Où en est la concertation ? Lucette Vanlaecke, directrice régionale de RFF, a explique que pour ce projet, lancé en 2009/2010, les études étaient terminées. Elles ont débouché sur plusieurs tracés possibles (trois avec des variantes et un qualifié de «référence»). Pour autant, les débats continuent. Michel Gaillard, nommé «garant» de la concertation par la Commission nationale du débat public, a assuré qu’à la date du 3 octobre, rien n’était encore décidé et que même un abandon du projet était toujours possible. A l’écouter, il n’y aurait donc aujourd’hui que des documents de travail et le souci d’une bonne insertion du projet dans le territoire.

Précisons qu’il a été nommé à la demande de deux communes (Ecuélin et Saint-Rémy-Chaussée) qui ont voté contre à la majorité lors de conseils municipaux. Car, dans le débat, il y a aussi des élus qui aimeraient en savoir plus, des riverains inquiets et des instances agricoles qui veillent à leurs intérêts.