Tribunal de commerce de Val de Briey
Une audience sous le signe de l’optimisme...
Le tribunal de commerce de Val de Briey a tenu son audience solennelle de rentrée le 27 janvier avec une volonté affichée de son président, Jean-Marie Michel, d’abattre la carte de l’optimisme plutôt que celle du catastrophisme. Si les difficultés des entreprises n’apparaissent pas encore dans les statistiques, avec une forte baisse des défaillances d’entreprises enregistrée l’an passé, l’esprit d’entreprendre se montre toujours aussi vigoureux dans cette partie de la Meurthe-et-Moselle.
Baisse de 29 % des défaillances d’entreprises en 2020 (61 contre 86 en 2019) et augmentation des immatriculations (641 contre 615 en 2019) ! Sont les deux tendances à retenir des statistiques fournies par la justice commerciale à l’occasion de l’audience solennelle du Tribunal de commerce de Val de Briey, le 27 janvier dernier (qui a vu la réélection de Gérôme Phelix comme juge consulaire pour une durée de quatre ans). «Il est certain que nous allons retrouver cette année bon nombre d’entreprises en cessation de paiement mais il est aujourd’hui difficile de se projeter dans le temps», assure Jean-Marie Michel, le président de la justice commerciale du Pays Haut. À l’instar de leurs confrères nancéiens il y a quelques jours (le président du tribunal de commerce de Nancy, Charles Cunat était d’ailleurs présent tout comme le préfet de Meurthe-et-Moselle, Arnaud Cochet : NDRL), les juges consulaires du Val de Briey savent pertinemment que les chiffres des défaillances d’entreprises actuels sont artificiels par rapport à la réelle situation conjoncturelle.
Le vaccin Prévention
Les PGE (Prêts garantis par l’État), les différents reports et échelonnements de paiement permettent à bon nombre d’entreprises d’être, encore, sous perfusion. La grande question demeure jusqu’à quand ? «L’heure est à l’espérance plutôt qu’au catastrophisme ! J’ai choisi l’optimisme. Nos entreprises ont montré un engagement fort et une adaptabilité face aux épreuves. Certaines ont même fait de cette crise, une opportunité de développement», assure Jean-Marie Michel, au deuxième étage du palais de justice du Val de Briey, quelques minutes après son discours. «Ce virus n’est pas la peste ni le choléra, nous avons un vaccin.» Un vaccin ? Les entreprises en possèdent un également pour faire face à leurs difficultés : la prévention. «Encore trop peu d’entreprises poussent les portes de notre tribunal pour bénéficier des mesures de prévention. La prévention demeure encore plus dans notre ADN. La prévention n’est pas une sanction mais elle permet d’intervenir en amont pour prévenir les difficultés et cela en toute confidentialité.» Le message est encore à faire passer. Histoire de la rendre encore plus efficiente, les jugées délégués à la prévention du tribunal de commerce du Val de Briey interviendront encore plus en amont en renforçant la détection des signaux révélateurs d’éventuelles difficultés des entreprises. L’année judiciaire commerciale dans le Pays Haut vient de débuter...
Flamme entrepreneuriale...
641 immatriculations en 2020 contre 615 en 2019 ! Des chiffres jugés positifs «marquant l’envie d’entreprendre sur notre territoire et que bon nombre ont la volonté de ne pas baisser les bras», comme l’a souligné Catherine Galen, procureure de la République près le tribunal de grande instance de Val de Briey à l’occasion de l’audience solennelle de la justice commerciale. Une augmentation des immatriculations, signe «que la flamme entrepreneuriale est toujours bien présente», renchérit Jean-Marie Michel, le président du tribunal de commerce. L’esprit d’entreprendre est toujours là...