Une année prometteuse pour le légume

Bonduelle est en pleine saison des récoltes. Si le groupe vit une année conforme à ses objectifs, il reste néanmoins un problème : Flamoval, au pied de son usine de Renescure. Qu'importe, le groupe veut devenir la référence mondiale du bien-vivre.

« Conférence de presse de saison pour le groupe Bonduelle en pleine récolte ».
« Conférence de presse de saison pour le groupe Bonduelle en pleine récolte ».
CAPresse 2014

Conférence de presse pour le groupe Bonduelle.

C’est la saison des récoltes dans les plaines audomaroises. Comme les années précédentes, la même préparation minutieuse s’est déroulée ces dernières semaines. «Les premiers légumes sont sortis en 1926 du bâtiment qui fait aujourd’hui office de cantine», indique Christophe Chateau, directeur de la communication externe et marketing corporate. Lié par un accord annuellement reconduit avec l’organisation agricole Oplinord (qui pèse une vingtaine de millions d’euros de production de légumes et cultive sur 4 500 hectares), Bonduelle ouvre ses portes aux cultivateurs qui viennent le livrer en continu pendant cette période qui voit ses effectifs presque doubler (environ 800 personnes). En effet, «entre le champ et la mise en conserve, il y a parfois moins d’une heure», souligne François Bourgain, président de l’organisation. Chez les producteurs, on ne se plaint pas du système mis en place : Oplinord, c’est 25% du sourcing global de l’usine de Renescure… La moitié des surfaces des producteurs de l’organisation est dédiée aux pois ; les prix sont négociés avant la période de récolte et semblent avoir trouvé leur point d’équilibre. «On a beaucoup rattrapé le retard qu’on avait», reconnaît le président d’Oplinord. Le lien à la terre et aux cultivateurs est un point essentiel pour le marketing et la communication du groupe. «On n’est pas dans le bien-être mais dans le bien-vivre», précise Christophe Chateau. Le groupe se veut d’ailleurs «écologiquement intensif» et dit travailler sur la baisse des intrants.

Le groupe reste en croissance forte. Le début de la saison coïncide aussi avec la clôture du bilan (en juin) de l’exercice. Sans grande surprise, le groupe se dirige peu à peu vers un chiffre d’affaires qui frôle les 2 milliards d’euros. «On a fait ce qu’on avait annoncé : avec un résultat opérationnel d’une centaine de millions d’euros hors impact de change. Les résultats seront publiés le 30 septembre.» En attendant les chiffres définitifs, les résultats du troisième trimestre de l’exercice sont bons : une hausse de 4,6% à 458,4 millions d’euros. Sur la période juin 2013/mars 2014, le groupe a vu son rythme de croissance augmenter grâce essentiellement à la conserve et à la zone hors Europe qui tire le groupe. La France reste un marché important et son cœur historique de Renescure reçoit toujours des investissements (comme cette nouvelle ligne de mélange de légumes en sauce et rénovation des tunnels de froid pour 5 millions d’euros). De quoi considérer l’avenir avec sérénité, malgré Flamoval… le lendemain de la publication de l’avis favorable émis par la seconde enquête publique relative à l’incinérateur Flamoval, Bonduelle se veut toutefois rassurant : «Nous avons toujours dit qu’il y avait un risque d’image pour nous par rapport à cet équipement. Nos relevés sur des parcelles marginales n’ont rien donné.». Un savoir-vivre ?.