Fédération du BTP 54 : une AG sur fond d’incertitudes

La Fédération du BTP 54 vient de tenir son assemblée générale le 27 juin à la salle des fêtes de Gentilly de Nancy. Si les incertitudes et inquiétudes sont bien présentes, aussi bien politiques qu’économiques, l’envie de continuer à avancer demeure. Pas facile !

«Il ne faut pas céder à la morosité», a assuré Alban Vibrac, le président de la Fédération du BTP de Meurthe-et-Moselle à l’occasion de l’assemblée générale du 27 juin.
«Il ne faut pas céder à la morosité», a assuré Alban Vibrac, le président de la Fédération du BTP de Meurthe-et-Moselle à l’occasion de l’assemblée générale du 27 juin.

«Ne cédons pas à la morosité !»À la tribune de l’assemblée générale de la Fédération du BTP 54, le 27 juin à la salle des fêtes de Gentilly de Nancy, Alban Vibrac, son président termine son discours par ces quelques mots qui en disent long. Le climat plombant ambiant est palpable dans l’assistance. Toutes les discussions (ou presque) avant le début de ce rassemblement annuel tournaient autour des explosives élections législatives et surtout des jours d’après. Les incertitudes politiques s’additionnent à celles économiques déjà bien présentes. 

«Si en Meurthe-et-Moselle la situation peut encore être considérée comme bonne, les nouvelles sont loin d’être encourageantes.» La construction neuve qui s’effondre avec une baisse de l’ordre de 40 % des mises en chantier et surtout des demandes de permis de construire dans la même veine. Côté rénovation énergétique, les choses sont loin d’être au beau fixe.


La relance passera par l’innovation

«L’échec de Ma Prim’Rénov liée à sa complexité en est la principale raison. Même si une amélioration du dispositif est perceptible», continue celui qui tenait son avant-dernière AG en qualité de président. Le 2 octobre 2025, la Fédération du BTP 54 aura un ou une nouvelle présidente. Alban Vibrac va entamer sa dernière année de mandat. Il a toujours affiché un optimisme presque à toute épreuve. Aujourd’hui, s’il semble toujours présent, il apparaît du moins un peu affaibli. Les conséquences de la conjoncture délicate sont perceptibles. 

«Dans le département, notre secteur d’activité a perdu près de deux cent cinquante salariés.» La fameuse relance attendue passera «par l’innovation histoire d’être présents sur des marchés porteurs à l’image du dispositif engagé avec la préfecture de Meurthe-et-Moselle au niveau de la pose de panneaux photovoltaïques», mais surtout par les mises en chantier. 

Mathieu Klein, le maire de Nancy et président de la Métropole du Grand Nancy, Antony Perrin du Conseil départemental ou encore Valérie Debord, vice-présidente de la Région Grand Est ont assuré de leur soutien en la matière avec l’énumération des projets en cours et à venir. De quoi rassurer les quelque 450 adhérents de la fédération, du moins une partie.