Un souffle d'optimisme ?

Rigueur nationale, pacte de responsabilité, de solidarité.... Que de nuages à percer pour des acteurs qui ne croient pas en la fatalité... C'est le sens du Printemps de l'optimisme, encouragé, entre autres, par le Conseil économique, social et environnemental.

« Jean-Paul Delevoye, président du CESE et le très médiatique communicant Thierry Saussez ».
« Jean-Paul Delevoye, président du CESE et le très médiatique communicant Thierry Saussez ».
CAPresse 2014

Jean-Paul Delevoye, président du CESE, et le très médiatique communicant Thierry Saussez.

 

Selon une étude, les Français détiennent la palme du pessimisme dans le monde. C’est ce qu’ont rappelé Jean-Paul Delevoye, président du CESE, Thierry Saussez, Philippe Gabilliet et Carole Couvert, lors d’une conférence de presse organisée le 10 avril dernier au Conseil économique, social et environnemental pour présenter le Printemps de l’optimisme. «Ceci n’est pas bon pour l’emploi, pas bon pour l’investissement, pour l’œuvre sociale», a déclaré en substance Thierry Saussez. Et pourtant, si on fait la somme de toutes les initiatives locales en termes d’engagement et d’innovation, «il y a de quoi contrecarrer notre pessimisme national», a souligné Jean-Paul Delevoye. C’est ainsi qu’il a été décidé d’organiser un Printemps de l’optimisme qui prendra ses quartiers, les vendredi 16 et samedi 17 mai, au Conseil économique, social et environnemental (CESE), place d’Iéna à Paris. Ce forum sera le théâtre de tables rondes, dont «Peut-on être optimiste et français ?», et de bon nombre d’animations ouvertes au public. Thierry Saussez, l’un des proches conseillers en communication de Nicolas Sarkozy et l’un des instigateurs de ce mouvement, entend faire de cette première manifestation un enjeu de taille vers la reconquête de l’optimisme national. «Il faut faire de l’optimisme une cause d’intérêt général», a insisté Carole Couvert, présidente de la CFE-CGC.

 

Un futur positif ? L’enthousiasme gagnerait-il du terrain ? Il semblerait que oui, grâce aux jeunes notamment, qui se sont sans doute approprié la phrase de Yann Artus-Bertrand : «Il est trop tard pour être pessimiste.» Mais d’où vient ce vent de fronde ? D’un voisin : au royaume de l’optimisme, la Belgique est reine. En 2006, la Ligue des optimistes du royaume de Belgique voit le jour ; en 2008 une autre branche est créée : les Optimistes sans frontières. Ainsi peut-on lire sur leur site : « L’optimisme n’est pas une aptitude congénitale au bonheur qui nous affranchirait des problèmes douloureux et des grands chagrins de notre vie. Optimistes sans frontières a pour but de participer à l’élévation de l’état de conscience, de promouvoir par-delà toutes les frontières l’évolution des mentalités vers davantage d’optimisme et de renforcer l’enthousiasme, la bonne humeur et la pensée positive, l’audace et l’esprit d’entreprise, le respect, ainsi que l’entente des citoyens et des communautés.» En résumé, comme l’écrivait Tolstoï, «Si vous voulez être heureux, soyez-le.» Ces vents d’enthousiasme ont essaimé sur notre territoire. C’est ainsi qu’en 2010 naissait la Ligue des optimistes de France où l’on retrouve entre autres dans le conseil d’administration Matthieu Ricard, Jean d’Ormesson, Erik Orsena ou Philippe Gabilliet, auteur notamment de l’Eloge de l’optimisme : quand les enthousiastes font bouger le monde…