Un site qui a réussi sa reconversion
Le site Total de Dunkerque a reçu début octobre la visite de l’Innobus du groupe. L’occasion de présenter son nouveau directeur et de faire le point sur sa reconversion réussie, huit ans après la fin de l’activité raffinage.
Parti de la raffinerie de La Lor au nord-est de l’Angleterre, l’Innobus du groupe Total s’est arrêté le 5 octobre dernier à l’établissement des Flandres de Dunkerque. Il devait poursuivre ensuite son voyage sur d’autres sites du groupe et boucler ainsi un parcours de 8 000 km en trois semaines. «L’idée est de présenter à l’ensemble des salariés de chaque site les innovations du groupe», commente Sylvain Clémendot, directeur de l’innovation du département «raffinage-chimie» : «les raffineries 4.0, par exemple, sur lequel le groupe Total travaille actuellement en partenariat avec l’indien Tata Consultancy Services. Ou bien encore le développement des bioplastiques à partir de l’acide lactique (c’est-à-dire du lait), comme Total l’expérimente actuellement dans une usine en Thaïlande, en association avec le néerlandais Corbion. Un investissement de 150 000 millions d’euros qui doit, à terme, nous permettre de produire 150 000 tonnes de bioplastique par an».
Un nouveau directeur
La visite de l’Innobus a aussi été l’occasion de présenter le nouveau directeur du site de Dunkerque, Vincent Magné, précédemment directeur des opérations pétrochimiques sur la plateforme de Gonfreville (Le Havre). Il succède à David Vandewiele qui dirigeait le site depuis deux ans. Celui-ci laisse à son successeur un établissement en plein renouveau, après la fin douloureuse de l’activité raffinage en 2010. «Notre établissement regroupe une activité de logistique avec le stockage de produits pétroliers (le DPCO) qui dispose d’une capacité de 1 250 000 m3, une activité d’assistance technique qui apporte un soutien aux sites pétrochimiques de Total (l’ATCO) en France et à l’étranger lors de leurs arrêts, une activité de formation professionnelle (Oleum), destinée au départ aux opérateurs de la pétrochimie mais qui s’est développée vers tous les secteurs du groupe et même au-delà puisque nous formons désormais des personnels venus d’entreprises extérieures. Par exemple, en ce moment, 100 collaborateurs d’une entreprise basée au sultanat d’Oman qui possède des installations pétrochimiques», détaille David Vandewiele. «Toutes ces activités nouvelles ont demandé à nos collaborateurs d’accepter souvent de changer de métier et de s’adapter à l’évolution du site. Cela n’a pas forcément été simple. Nous sommes d’autant plus fier de cette reconversion réussie.» À toutes ces activités, il faut ajouter le démarrage, il y a quelques mois, d’une unité pilote de fabrication d’un biocarburant de 2e génération à partir de biomasse, BioTfuel, qui laisse augurer de nouvelles perspectives pour le site de Dunkerque.