Un site pour consommer local dans le Boulonnais

L'initiative vient de la communauté d'agglomération du Boulonnais (CAB), entre autres acteurs. "Achetezenboulonnais.fr" n'a que quelques semaines, au moins 60 commerçants s'y sont déjà inscrits.

Les commerces du Boulonnais ont été frappés par le confinement. Cette crise pourrait-elle ouvrir des opportunités, dans le 'monde d'après'. (Aletheia Press / C.Escaillet)
Les commerces du Boulonnais ont été frappés par le confinement. Cette crise pourrait-elle ouvrir des opportunités, dans le 'monde d'après'. (Aletheia Press / C.Escaillet)

 

Une vitrine, un «panier» virtuel, la présentation de l’activité, la situation géographique, les différents réseaux sociaux… Pour les commerçants de la CAB qui souhaitent gagner en visibilité, un nouvel outil riche en usages a vu le jour. Le site Web se veut pratique, avec l’achat à portée de clics, loin d’un site-vitrine. «Le but, c’est que les clients viennent dans les commerces, annonce Frédéric Cuvillier, président de la CAB. Il faut que les commerçants s’en saisissent.»

Le site fait partie du panel de mesures de la politique d’après-crise. Basé sur un modèle utilisé par une cinquantaine de villes françaises, “Achetezenboulonnais” a coûté 60 000 euros, hors temps humain. Sur le site, des vêtements, de la décoration pour la maison, mais aussi des bijoux, du fromage, des biscuits… Et on garantit qu’à terme, on pourra même y trouver des agences de voyage ou des musées, pour peu que ceux-ci soient intéressés par le concept. Au total, plus d’un millier de produits y sont référencés pour l’heure, et les commerçants sont payés par virement chaque semaine pour garantir leur trésorerie.

Un nouveau mode de vente

«L’impulsion que nous donnent des réseaux sociaux, comme Instagram, Facebook, est impressionnante, relate Sophie Farrugia, gérante d’une biscuiterie. Depuis un mois que je m’en occupe, des clients que je n’avais jamais rencontrés sont venus en me disant qu’ils avaient vu mes produits en ligne.» «Ça va nous donner un coup de projecteur», s’enthousiasme Romain Olivier, gérant d’une fromagerie.

L’initiative est gratuite pour les commerçants au moins jusqu’en décembre, sinon jusqu’en 2022. Un avantage de taille pour les plus sceptiques qui demanderaient à tester l’initiative, surtout en ces temps d’après-crise. Un compte fidélité devrait, là aussi, inciter les clients à consommer local… «De plus, avec le temps que ça nécessite de s’occuper de ce volet, à terme, on pourrait créer des emplois», précise Romain Olivier.

Le mode de livraison

Le site propose de payer tous ses articles en une fois. Toutefois, seule la vente à emporter est disponible pour le moment, un mode de fonctionnement cher aux Boulonnais confinés ces derniers mois : «Je faisais 1,5% de mes ventes en click & collect avant le confinement, détaille le gérant de la fromagerie. Ces derniers mois, je suis passé à 20% !» D’autres modes de livraison sont amenés à se développer, notamment avec un dispositif de casiers dont une certaine entreprise américaine est adepte… Pour ce qui est des autres moyens de livraison, Romain Olivier est plus réservé : «On faisait des tournées de livraison pour 30 euros durant le confinement parce qu’on pouvait le faire : les routes étaient vides. Aujourd’hui, il faut arriver à la mutualisation. Pour l’instant on n’est pas prêt.» Voilà une idée d’une prochaine étape à cocher au calendrier.