Un salon pour rencontrer des clients et présenter un savoir-faire

L’entreprise Mecajet, PMI de 43 salariés, participe au SIFER 2015 et compte bien profiter des trois jours de salon pour démontrer son savoir-faire et sa capacité à innover. Pour cela, l’entreprise ne manque pas d’atouts. Rencontre avec François-Xavier Jette, son directeur général.

Mecajet est devenu le spécialiste de la soudure de pièces techniques pour les Bogies des rames de TGV. L’entreprise consacre chaque année 3% de son chiffre d’affaires à la formation de ses hommes.
Mecajet est devenu le spécialiste de la soudure de pièces techniques pour les Bogies des rames de TGV. L’entreprise consacre chaque année 3% de son chiffre d’affaires à la formation de ses hommes.
ACT'Presse

Mecajet est devenu le spécialiste de la soudure de pièces techniques pour les bogies des rames de TGV. L’entreprise consacre chaque année 3% de son chiffre d’affaires à la formation.

Mecajet fait partie des pépites du Nord-Pas-de-Calais, ces entreprises qui, sans bruit, développent des produits révolutionnaires et captent des marchés de niche. «Mecajet est une petite entreprise familiale basée à Ligny-en-Cambrésis, dont les deux activités principales sont la construction mécanique et la mécano-soudure. Créée en 1924 par mon grand-père, Adolphe Courmont, elle était à l’époque spécialisée dans la conception et la fabrication de motoculteurs et de boîtes de vitesse pour la motoculture», présente François-Xavier Jette, le directeur général.
En 1975, après cette période faste, l’entreprise s’est recentrée sur une activité de sous-traitance pour la métallurgie et, depuis une quinzaine d’années, en tant que sous-traitante pour les grands noms de l’industrie ferroviaire française (Alstom, Bombardier, SNCF, Eurotunnel). «Nous travaillons également à la conception de machines spéciales et avons toutes les habilitations nécessaires à la réalisation de produits pour les milieux sensibles comme le nucléaire.»
Mecajet fourni entre autres des couronnes de bridage pour les bogies de TGV Alstom ou Bombardier, des pivots AGC (ndlr : pièces assurant la liaison entre la caisse et le bogie), ou bien encore des traverses danseuses de 250 kg qui équipent les rames du métro lillois. «Nous sommes devenus des spécialistes des éléments de bogies, des pièces qui nécessitent un savoir-faire particulier en termes de soudure et de certification», poursuit-il.
La PMI ne fait ainsi quasiment plus de basiques, mais des produits à forte valeur ajoutée. Pour cela, Mecajet réinvestit chaque année 3% de son chiffre d’affaires dans la formation (3,5 millions d’euros en 2014).

Réponse globale. Cette sous-traitante de l’industrie ferroviaire a aussi la particularité de réaliser 15% de son chiffre d’affaires à l’export, «uniquement dans des pays francophones pour le moment». Dans un marché en pleine mutation, elle doit faire face à une concurrence féroce et a besoin de travailler sur des projets globaux pour faire la différence.
«La participation à des salons comme le Sifer est indispensable pour le développement de mon entreprise, mais aussi à celui de toute la filière», indique François-Xavier Jette. Pour l’édition 2015, son objectif est double : «Il s’agit de rencontrer des clients dans un contexte différent et d’accrocher des prospects auxquels nous pouvons présenter notre savoir-faire et nos réalisations.»
Lors de cette édition du Sifer, Mecajet présentera également le travail considérable réalisé par ses équipes sur la conception d’un véhicule électrique de surveillance, commercialisé sous la marque Iris France. «Notre bureau de R&D a travaillé pendant cinq ans à la réalisation de cette voiture dont le poste de pilotage est télescopique et peut monter l’opérateur à plus de 3 mètres de haut.» Révolutionnaire, le véhicule est une véritable vitrine pour Mecajet.
François-Xavier Jette croit dur comme fer à la valeur de ses hommes et reste persuadé que pour regagner du PIB industriel, «il faut avancer, foncer et aller chercher les marchés». Pour lui, cela passe forcément, pour des sociétés comme la sienne, par des regroupements avec d’autres entreprises régionales et une réponse globale aux problématiques des grands donneurs d’ordre.