Un salon pour la reconversion "Profession'L"
L'association bordelaise Profession'L organise depuis huit ans des salons dédiés à la reconversion professionnelle des femmes. Les 5 à 6 mars prochains, aura lieu la deuxième édition lilloise de l'événement, à la Cité des échanges de Marcq-en-Barœul.
La carrière des femmes serait moins linéaire que celle des hommes. Beaucoup quittent leur travail pour suivre leur conjoint, mettent leur vie professionnelle entre parenthèses suite à la maternité, ou subissent la précarité après un divorce… Après un certain temps, elles voudraient pourtant se remotiver et lever les barrières qu’elles se mettent en se sous-évaluant elles-mêmes. C’est en faisant ce constat et en partant de leurs propres expériences que Valentine Bardinet et Séverine Valet ont créé le salon Profession’L, il y a huit ans.
Fort de son succès à Bordeaux et déjà répandu dans cinq autres villes de France, ce salon dédié à la reconversion des femmes organisera sa deuxième édition lilloise les 5 et 6 mars à la Cité des échanges de Marcq-en-Barœul. Une aubaine qui précédera la Journée internationale des droits de la femme.
Valentine Bardinet annonce la couleur : «Le programme est très riche et les journées passent très vite.» Il est alors conseillé aux intéressées de se rendre sur le salon sur les deux jours et de bien préparer leur venue avec leur projet en tête. «Notre objectif est de se mettre à la place de chaque cas particulier», indique la cofondatrice de l’événement.
80 partenaires de la région
Dans ce but, le salon sera divisé en quatre départements : formation, recrutement, entreprenariat et coaching. «Nous sommes conscientes qu’à présent, la reconversion, c’est souvent créer son propre job. Donc, des acteurs comme des banques, des incubateurs ou encore l’Urssaf seront présents pour donner des renseignements», explique Valentine Bardinet. Pour la formation et le recrutement, les organisatrices s’appuient sur le tissu local, en invitant des partenaires tels que l’Edhec, la CCI, mais aussi des recruteurs actifs sur le territoire tels qu’Orange, Kiabi ou encore Leroy Merlin. «Il sera aussi possible de prendre des rendez-vous gratuits avec des coachs pour parler en détail de son projet professionnel et y voir plus clair.»
«Mon souhait le plus cher est que chacune des visiteuses sache par quoi commencer le lundi suivant»
Le tout sera ponctué de prises de parole sous forme de témoignages, de workshops de 30 minutes sur des thèmes pratico-pratiques (comment créer son réseau, analyse des offres d’emplois dans la région), ou de conférences sur des sujets plus sensibles, dont l’une sur les freins mentaux que les femmes se mettent elles-mêmes au cours de leur carrière.
Même si les messieurs ne sont pas exclus de l’événement, réserver ce salon aux femmes permet surtout de créer un environnement bienveillant. «Nous avons remarqué que les femmes sont moins intimidées lorsqu’elles parlent de leurs projets et de leurs failles entre elles, sans le regard des hommes. Il y a plus de sincérité et de proximité», raconte la cofondatrice du salon Profession’L. Son souhait le plus cher, dit-elle est que «chacune des visiteuses sache par quoi commencer le lundi suivant». Selon une étude menée par l’association Profession’L, 70% des visites des précédents salons se sont concrétisées par un projet amorcé dans les six mois suivants.