Un salon de plus en plus tourné vers les infrastructures

La neuvième édition du Sifer, le Salon international de l’industrie ferroviaire, s'est tenue à Lille Grand-Palais les 24, 25 et 26 mars derniers. De plus en plus tournée vers les infrastructures et les marchés à l’export, la manifestation accueille dorénavant des nations étrangères et se veut également être un salon des innovations.

L’édition 2015 du Sifer était placée sous le signe de l’infrastructure avec un nombre important d’acteurs de la filière dans ce domaine.
L’édition 2015 du Sifer était placée sous le signe de l’infrastructure avec un nombre important d’acteurs de la filière dans ce domaine.
L’édition 2015 du Sifer était placée sous le signe de l’infrastructure avec un nombre important d’acteurs de la filière dans ce domaine.

L’édition 2015 du Sifer était placée sous le signe de l’infrastructure avec un nombre important d’acteurs de la filière dans ce domaine.

Le Sifer est le rendez-vous incontournable de l’industrie ferroviaire et ses sous-traitants. Il est organisé une année sur deux à Lille, au cœur de la première région ferroviaire de France. “Cette année, nous avons accueilli 430 exposants, de 20 nationalités différentes“, souligne Fabienne Taylor, cadre chez Mack Brooks Exhibitions, l’organisateur de ce rendez-vous.
Parmi ces exposants, beaucoup de sociétés spécialisées dans les infrastructures et le matériel d’entretien, de réparation. “Le marché est aujourd’hui centré sur ces marchés. Logiquement, on retrouve des spécialistes du domaine sur le Sifer.” Deuxième tendance observée en 2015, une forte internationalisation du salon avec “des visiteurs étrangers venus parfois d’assez loin“, poursuit-elle.
Dernière tendance enregistrée par les organisateurs, la présence sur le salon d’entreprises du monde de l’aéronautique, “deux domaines d’activité assez proches sur certains points, notamment dans les procédures et les savoir-faire”.
Le Sifer est organisé dans le Nord-Pas-de-Calais, la région du train par excellence avec ses clusters Northern France Rail et l’AIF, mais aussi son pôle de compétitivité i-Trans. “Sifer est la seule manifestation ferroviaire de France, c’est un salon industriel sans strass ni paillettes, très efficace pour les relations de B To B“, renchérit Paul Terrien, directeur général d’i-Trans.

ACT'Presse

Daniel Percheron a pu découvrir les projets innovants présentés par les entreprises nordistes sur le stand régional.

Des innovations régionales. Dans ce contexte économique de plus en plus tourné vers l’international et donc l’export, les entreprises régionales se rassemblent, s’organisent de manière à décrocher de nouveaux marchés, parfois très importants. Sur le stand régional, l’industrie ferroviaire en Nord-Pas-de-Calais a exposé ses savoir-faire et prouvé son avance avec la présentation d’innovations et développements qui révolutionneront le secteur dans les années à venir.
Car “i-Trans a pour mission d’imaginer les tendances de demain et d’accompagner les entreprises avec les bons partenaires et du financement“. Le pôle est continuellement à la recherche des bonnes idées et promeut les échanges entre acteurs de la filière sur les enjeux, les tendances, avec comme objectif l’excellence pour tous.
Quatre innovations régionales étaient présentées sur le stand i-Trans : les projets “Surfer”, “NBT”, “Stradamp” et “InnoVAxles”. “Ils apportent tous des avancées significatives et sont actuellement en phase de test ou de préproduction“, souligne le directeur général d’i-Trans.
“Surfer” est un système de surveillance et de diagnostic embarqué à bord de trains de voyageurs, “visant à rendre le train intelligent et à permettre une maintenance préventive des dysfonctionnements des sous-systèmes les plus critiques”, détaille Frédéric Grzesiak, directeur technique chez Prosyst. Par exemple, le système de fermeture des portes ou encore le système de chauffage et de climatisation.
“NBT” est un nouveau système de voie sur dalles en béton. “Historiquement, en France, les trains ont toujours circulé sur des voies posées sur du ballast. Malheureusement ce système, qui a fait ses preuves, n’est pas adapté sur des territoires où les variations de température sont fortes”, développe Anthony Duval, chargé de projets d’i-Trans. NBT propose un support en béton, entièrement réalisé in situ, au moyen de machines de pose à avancement rapide. “Cette voie de nouvelle génération est parfaitement adaptée au trafic mixte TGV/fret. Elle offre un fort taux de disponibilité pour un coût de maintenance très faible.”