Un prix désormais orienté uniquementvers la production de technologies

Cette année, 52 PME sont candidates à la course aux entreprises technologiques de croissance du cabinet Deloitte Nord-Picardie. Une performance satisfaisante, tenant compte du contexte économique des trois dernières années et des nouveaux critères de sélection imposés par le palmarès européen.

L’an dernier, la zone qui comprend le Nord- Pa s -de -Ca l a i s , la Picardie, les Ardennes et la Haute Normandie avait totalisé 67 candidates à cette compétition des champions de la croissance du cabinet Deloitte. Pour cette 11ème édition, 52 entreprises sont dans les starting-blocks. Soit 13% de participation au Palmarès national contre 16,3% en 2010. Cette légère baisse est la conséquence d’une modification des critères de candidature. Désormais, seules les entreprises qui développent des technologies participent au palmarès. “Cela signifie, être propriétaire d’une technologie brevetée, fabriquer un produit/service technologique ou consacrer une part significative de son chiffre d’affaires à la R&D”, indique-t-on au 67, rue de Luxembourg à Lille, siège régional de Deloitte.

Catégories. Les développements de technologies innovantes sont réparties au sein de huit grands secteurs d’activité : biotech-santé ; Internet-médias-divertissement en ligne ; logiciels et services informatiques ; télécoms et réseaux ; matériel informatique-périphériquessemi- conducteurs-composants- électronique ; énergieenvironnement- greentech ; robotique ; aéronautique. Cette réorientation dans le positionnement exclut de fait toutes les entreprises n’ayant pas une activité “productrice de technologie”. “Nous ne nous référons plus au code NAF qui rassemble à la fois les entreprises productrices de technologies mais aussi les entreprises ayant des activités annexes autour de ces mêmes technologies”, expliquait en août dernier Jean-Yves Morisset, associé Deloitte. Autrement dit, des activités telles que le conseil, la diffusion, l’usage autour de ces mêmes technologies n’entrent plus dans les critères de participation du Deloitte Technology Fast 50. Les autres critères de participation restent inchangés. La clé de voûte du palmarès : la croissance du chiffre d’affaires de l’entreprise sur les cinq derniers exercices fiscaux. “Derrière cet indicateur de croissance du chiffre d’affaires, tous les autres indicateurs suivent. Si on réalisait le même classement avec les effectifs, l’investissement en R&D, on aurait des évolutions extrêmement parallèles” détaille Jean-Yves Morisset. Le chiffre d’affaires du premier des cinq exercices doit être au minimum de 50 000 euros.

De nouveaux partenaires. Pour l’organisation du Deloitte Technology Fast 50, la France est divisée en cinq grandes zones géographiques. L’entreprise candidate dans la zone au nord de Paris doit avoir son siège dans l’une des régions ou départements cités plus haut. Deloitte est aussi attentif au caractère indépendant des entreprises candidates. Ces dernières ne peuvent être contrôlées à 50% par un autre groupe. Le jury a accueilli cette année quelques nouveaux membres parmi lesquels le pôle Picom qui remettra son propre prix, des organisations patronales telles que le Club E6, Croissance Plus qui ont délibéré aux côtés des classiques membres (EuraTechnologies, PRN, GrandLille. TV, Caisse d’Epargne, Oséo, Michael Page, LMI Innovation, MITI, Croissance Plus, Aden, Afic, Polinvest, Réseau Nord Entreprendre, Club Gagnants, etc.).