Un prestataire de servicequi apprend vite
Jeune entreprise, Artois plast n’a pas tardé à se tailler un nom dans le domaine de la chaudronnerie et de la tuyauterie plastique. Si son créateur, Yan Was, ne manque pas d’ambition, il ne souhaite pas brûler les étapes et s’attache avant tout à construire un édifice solide.
Le Bruaysis constitue l’un des berceaux régionaux de la plasturgie. Sur ce secteur géographique, il existe une forte concentration d’industries évoluant dans ce domaine. De nouvelles initiatives en la matière continuent même d’émerger. Artois plast en reste une parfaite illustration. Cette société spécialisée dans la chaudronnerie et la tuyauterie plastique a vu le jour en août 2011 et, malgré le contexte de crise, son activité a démarré sur les chapeaux de roues, comme l’explique son fondateur, Yan Was : “J’ai prospecté avant même d’être installé. Je disposais d’un réseau de connaissances et les premières commandes n’ont pas tardé à tomber.”
Salarié durant cinq ans, ce jeune homme de 26 ans n’est pas du genre à traîner en route. Ouvrier chaudronnier, il a franchi toutes les étapes pour terminer gestionnaire de projet. “Je ne pouvais plus évoluer et franchir de paliers dans la société qui m’employait. Pour poursuivre ma progression, l’étape décisive était sans conteste la création d’entreprise. Cette idée m’habite depuis longtemps déjà. J’ai choisi de sauter le pas. Deux de mes anciens collègues m’ont suivi et ils ont intégré ma structure. Par ailleurs, deux membres de ma famille sont entrés dans le capital d’Artois plast.”
Prestataire de service, Artois plast se situe dans un savoir-faire de niche qui touche à de multiples milieux. Ainsi, elle travaille pour de multiples comptes, industries pharmaceutiques ou de la chimie, ou encore avec des spécialistes de l’environnement.
Un savoir-faire de niche. La société artésienne produit une gamme étendue de pièces, des cuves, tuyaux, raccords… Comme l’explique son jeune dirigeant, “l’essentiel du métier consiste à effectuer des soudures. Nous réalisons des éléments sur mesure ou alors sur plan. Nous disposons de la matière grise en interne pour concevoir les pièces. Nous produisons des petites, moyennes et grandes séries. Une fois fabriquées, elles sont montées sur site. Notre force réside dans notre polyvalence, nous maîtrisons le process de A à Z. La réactivité et la flexibilité représentent également deux atouts importants.”
Son jeune âge implique que Yan Was doit savoir être plus persuasif que la concurrence dans la relation commerciale et, bien entendu, il faut surtout savoir montrer de quoi on est capable. “On doit convaincre, prouver sa crédibilité. Jusqu’à présent, les clients sont satisfaits de nos prestations, par conséquent, je souhaite maintenir le même cap”, précise l’intéressé. Artois plast rayonne sur toute la France. Récemment l’entreprise a décroché, par exemple, un marché dans la région de Lourdes pour la réalisation notamment de cuves de stockage d’eaux usées. Prochainement, la petite société briguera un gros marché outremer. Ce projet intéresse à double titre Yan Was. Non seulement, il lui permettrait de franchir un palier de taille mais parallèlement, il va lui servir à initier un concept de développement de synergies, comme il le confie : “Sur ce dossier, je vais m’associer à un de mes concurrents. En nous unissant, nous serons plus forts pour réussir à décrocher de grosses commandes.”
Des investissements rapidement. Devant le succès rencontré, l’entreprise s’est agrandie et a intégré depuis l’automne dernier le parc Actigreen à Barlin. “Le bâtiment jouit d’une situation idéale. De plus, la surface convenait à nos besoins. En effet, 250 m² c’est ce qu’il fallait pour démarrer dans de bonnes conditions. Quand vous évoluez dans la chaudronnerie, disposer d’un atelier est primordial pour se construire une image de marque.”
A terme, Yan Was souhaite jouer la carte de la diversification. “Aujourd’hui, nous endossons le rôle de maître d’oeuvre. Dans les trois ans, l’entreprise doit proposer des services complémentaires tels que le conseil technique. On doit réellement apporter une plus-value en apportant des innovations sur des produits. Pour parvenir à cet objectif, nous devrons recruter un ingénieur.”
En attendant, d’ici la fin de l’année, l’intéressé va consentir de gros investissements pour renforcer ses équipements et il envisage notamment d’acquérir une polyfuseuse de plaques. Cet outil, qui a un coût approximatif de 100 000 euros, permettra d’aller plus loin encore dans l’usinage de pièces sur mesure.