Un premier contrat de transition écologique
La Communauté urbaine d’Arras (CUA) s’est engagée dans l’expérimentation des contrats de transition écologique (CTE) lancée par le ministère de la transition écologique et solidaire et sera le premier à signer ce contrat avec l’État.
Les acteurs publics et privés, déjà engagés dans la 3e révolution industrielle (Rev3), ont lancé dans le cadre d’un CTE une mobilisation générale avec comme slogan «placer le Grand Arras en T.E.T.E – Territoire Exemplaire de la Transition Écologique» avec «l’ambition de diminuer de 40 % les consommations d’énergie d’ici 2050 (soit 30 000 tonnes de CO2 économisés chaque année), de produire 10 fois plus d’énergies renouvelables qu’en 2014 et ainsi atteindre en 2050 31 % d’énergies renouvelables dans les consommations», comme l’a souligné Pascal Lachambre, président de la CUA. Après plusieurs mois de travail entre les élus et les services de l’État, associant les entreprises, associations et citoyens, Sébastien Lecornu, secrétaire d’État auprès du ministre d’État (nommé mardi 16 octobre au poste de ministre chargé des collectivités territoriales et remplacé à son ancien poste par Emmanuelle Wargon, ancienne directrice des affaires publiques chez Danone ndlr), ministre de la Transition écologique et solidaire, a signé lors d’une nouvelle visite à Arras le 11 octobre, le premier contrat de transition écologique. Engagée depuis novembre 2016 dans une stratégie locale de transition énergétique, la CUA et ses nombreux partenaires publics et privés passent ainsi à l’action et vont concrétiser dans les mois et années à venir plus de 100 actions, dont 40 déjà inscrites dans le CTE.
Zoom sur le contrat de transition écologique
Annoncés par le Premier ministre dans le cadre de la Conférence nationale des territoires, les contrats de transition écologique ont pour ambition d’accompagner les collectivités dans tous les aspects de la transition écologique, y compris les mutations économiques et sociales. «Conçu comme un accélérateur des politiques de développement durable, ce contrat avec l’État consiste à sortir de la simple logique d’appel à projet, pour co-construire des programmes d’action, impliquant l’ensemble des acteurs du territoire.» Régulièrement pionnier dans la mise en œuvre volontariste de politiques de responsabilité sociétale et environnementale, le Grand Arras a été retenu comme territoire pilote, pour la solidité de son expérience, pour la maturité de ses projets, mais aussi et surtout pour la capacité de ses forces vives à travailler en mode collaboratif.
«L’ambition est de diminuer de 40% les consommations d’énergie d’ici 2050»
Des partenariats au plus proche de la réalité locale
La nouvelle méthode souhaitée par le Gouvernement est fondée sur un échange de droits et de devoirs entre l’État et les territoires. Chaque contrat fait l’objet d’une concertation sur des actions adaptées aux spécificités locales, avec des objectifs précis à atteindre et des résultats qui pourront être évalués (nombre de m2 rénovés, tonnes de CO2 évitées, etc.). Les contrats sont signés au niveau d’un ou plusieurs EPCI (Établissements publics de coopération intercommunale). Par ailleurs, dans une logique de souplesse et de liberté, les départements et les régions sont invités à cosigner les contrats dans le cadre de leurs compétences respectives (espaces naturels sensibles, mobilités, etc.). Pour intégrer la dimension économique et sociale au projet de territoire, il est prévu que les contrats soient élaborés avec les entreprises, les chambres consulaires et les fédérations professionnelles dans tous les domaines de la transition écologique (bâtiment, transports, gestion des déchets, etc.). Cette démarche inédite associe le monde syndical et les acteurs de la formation professionnelle, en particulier dans les situations de reconversion industrielle d’un territoire.