Un plasturgiste qui a de l’ambition

Spécialisée dans l’usinage de matières plastique en plaques, l’entreprise Caulier poursuit son développement, en optant pour des locaux plus grands et en complétant son parc machines.

Un plasturgiste qui a de l’ambition

D.R.

Vincent Caulier a créé son entreprise en 2000 et il a su la faire grandir progressivement, sans brûler les étapes. Implantée dans le village d’entreprises de la zone industrielle de Ruitz, cette TPE évolue dans le domaine de l’usinage de plastiques en plaques et elle est notamment une référence en matière de travail du PMMA (polyméthacrylate de méthyle), particulièrement délicat à façonner. «C’est un plastique difficile à couper, beau et fragile à la fois. Il aura fallu quelques années avant de maîtriser pleinement la transformation de ce produit», précise Vincent Caulier. Parallèlement, ce dernier travaille également des composites, le PVC, le polycarbonate…

Cette diversification des savoirs permet à Caulier de trouver des débouchés sur différents secteurs d’activités. L’entreprise ruiteloise produit des pièces comme des carters de protection ou des engrenages pour le compte de l’industrie. Des architectes l’ont également sollicitée afin de créer des panneaux de revêtement de façades.

 Multiples applications. Toujours au rayon aménagement intérieur, Caulier réalise des éléments d’intérieur tels que des garde-corps ou des vitrages. En termes de communication, elle fabrique des présentoirs, objets de décoration ou du mobilier. «Cette polyvalence nous a permis de surmonter la crise. En effet, ces différents domaines n’ont pas rencontré de difficultés en même temps. Nous avons acquis une image de sérieux et deux tiers de nos clients se situent dans la moitié nord de la France», précise Vincent Caulier. La société a aussi su garder le cap, s’appuyant sur ses fondamentaux : la rigueur, la réactivité et la créativité.   

En ne mettant pas tous ses œufs dans le même panier, Caulier a poursuivi son développement et, en définitive, n’a pas ressenti les soubresauts d’un contexte économique général pourtant délicat. Caulier a déménagé il  y a quatre mois afin de pouvoir disposer de locaux plus spacieux, comme l’indique son dirigeant : «Nous n’avons pas quitté le village d’entreprises. Nous avons loué un local plus spacieux, nous sommes passés d’un atelier de 600 m² à 800 m².» Fidèle à sa stratégie, ce nouvel espace va permettre à la TPE de continuer à investir dans son outil de production et de se doter d’une seconde machine de découpage à laser. «Nous allons consacrer 200 000 euros à cet effet, ce qui n’est pas neutre pour une entreprise de notre taille.»  Cet investissement doit permettre à Vincent Caulier et à son équipe de briguer de nouveaux marchés. D’ici la fin de l’année deux personnes devraient venir compléter l’équipe et, d’ici trois ans, Vincent Caulier espère recruter quatre personnes supplémentaires et ainsi doubler son effectif.