Le plan de relance du gouvernement de 100 milliards d’euros qui vont être investis pour tenter de sortir de la crise, présenté début septembre, comprend un effort de 7 milliards d’euros destiné au numérique, au cours des deux prochaines années. Revue de détail.
Participation aux levées de fonds, aide à la transformation numérique des entreprises et des services de l’Etat, formation aux métiers du numérique…Près de 7 milliards d’euros vont être alloués au numérique et aux start-ups sur la période 2020-2022 dans le cadre du plan de relance de l’économie de 100 milliards d’euros, baptisé «France Relance». En ajoutant les volets numériques des autres plans sectoriels, l’environnement et le numérique constituent bien des axes essentiels de la stratégie du gouvernement.
3,7 milliards pour les start-ups françaises et les technologies de rupture
Une des priorités du gouvernement vise à renforcer les jeunes pousses françaises après une crise qui a beaucoup profité aux géants du numérique (tels que Apple, Netflix, Zoom…). Objectif : faire émerger de nouvelles licornes nationales. Après le plan de soutien à la French Tech mis en place en juin dernier, le plan de relance prévoit d’injecter 500 millions d’euros sur deux ans en soutien aux fonds propres – en entrant au capital des start-ups via Bpifrance ou en abondant à des structures d’investissement. Une enveloppe qui, selon le gouvernement, pourrait atteindre un total de 2,5 milliards sur cinq ans. De plus, les aides à l’innovation dédiée à la French Tech (sous forme de prêts d’amorçage ou de R&D pour les créateurs d’entreprise, notamment) vont augmenter de 60 % pour atteindre 800 millions d’euros sur deux ans. Enfin, 2,2 milliards d’euros seront consacrés aux technologies de rupture (informatique quantique, intelligence artificielle, cloud), qui vont faire l’objet de plans dédiés dans les semaines à venir.
2,3 milliards pour la transformation numérique de l’État et des entreprises
Le plan de relance prévoit également de dédier 1,7 milliard d’euros à la transformation numérique des services de l’État et des territoires, pour financer des chantiers tels que le déploiement d’une identité numérique de niveau élevé, la modernisation et la sécurisation des infrastructures numériques de l’État, ou l’utilisation de technologies numériques de pointe par les administrations.
En parallèle, 385 millions d’euros sont réservés à l’accompagnement de la transformation numérique des TPE, PME et ETI. Et 200 millions d’euros sont spécifiquement consacrés aux filières automobile et aéronautique.
Plus d’un milliard pour la formation et le numérique du quotidien
Enfin, 300 millions d’euros seront utilisés pour aider à la reconversion des personnes dont les emplois sont affectés par la crise vers les métiers du numérique, et 800 millions, destinés au numérique du quotidien pour lutter contre la fracture numérique et l’illectronisme, via notamment le déploiement de la fibre optique sur l’ensemble du territoire.
Miren LARTIGUE