Un pilier du développement économique de la Flandre-Intérieure
Inauguré en juin 2010 sur une surface de 31 hectares, le parc d’activités de la Verte-Rue abritera 23 entreprises d’ici la fin d’année, pour près de 550 emplois créés. Un projet de développement du territoire qui tient toutes ses promesses ! Entretien avec Pascal Codron, vice-président en charge du développement économique de la CCFI (communauté de communes de Flandre-Intérieure), et François Motte, président de l’agence SOFIE (Saint-Omer Flandre interface d’entreprises).
Situé sur la commune de Bailleul, le parc d’activités de la Verte-Rue a vocation à accueillir des activités industrielles, artisanales, de services et de bureau. Les constructions à usage de commerce ne sont autorisées qu’en complément d’une activité principale de production. Tertiaire, bâtiment, restauration collective ou encore linge de qualité, les domaines d’activités sont variés. La zone offre aux acteurs économiques un espace qui concilie écologie, biodiversité et développement économique, l’un des volets clés du projet de territoire, et bénéficie d’une position géographique idéale en bordure de l’A25, reliant Dunkerque à la Métropole lilloise. Depuis 2014, le parc est sous la gestion et l’animation de la CCFI qui en assure la commercialisation.
100 hectares, 1 000 emplois
À ce jour, 21 entreprises sont implantées sur la Verte-Rue. La première fut Edisac en 2009 ; suivront Le Merveilleux, La Poste, Bulle de Linge ou encore Jardimax. Les travaux de construction de deux nouveaux bâtiments se termineront par ailleurs cette année, tandis que deux projets sont en cours d’étude. «Dans son projet de territoire, la Flandre-Intérieure réaffirme l’ambition de devenir un territoire attractif pour les entreprises et de développer l’emploi local en valorisant ses atouts, explique Pascal Codron. L’objectif à terme est de créer 100 hectares de zones d’activités pour permettre la création de 1 000 emplois, soit 10 par hectare. Aujourd’hui, nous dépassons cet objectif puisque bientôt 550 emplois seront occupés sur le parc de la Verte-Rue. La zone est d’ailleurs pleine.»
“L’objectif à terme est de créer 100 hectares de zones d’activités pour permettre la création de 1000 emplois”
Ici, l’aménagement de l’espace a été pensé en s’inspirant du bocage flamand, avec des trames et des fossés renforcés par des plantations. De petits fossés peu profonds ont ainsi été creusés pour gérer la problématique hydraulique. Cette gestion des eaux de pluie a permis à cet espace auparavant occupé par l’agriculture de retrouver une plus grande biodiversité et de favoriser le refuge de certaines espèces animales. L’éclairage de la zone a également été totalement repensé avec la pose, tout début 2018, de nouveaux candélabres à ampoules led, beaucoup moins énergivores que les précédents, et ce, afin réduire la facture énergétique (70% d’économies d’énergie) et limiter la pollution lumineuse. Et la centrale photovoltaïque du parc, devenue obsolète, a totalement été remise en état en décembre 2017 (un aménagement total de 355 608 euros TTC, cofinancé par la CCFI, le SIECF et le Département du Nord).
Déployer cette vision sur la Flandre-Intérieure
Par ailleurs, pour faire suite à la remontée de difficultés quant à la fluidité de circulation, la CCFI a récemment créé un giratoire en lieu et place du carrefour d’entrée, ainsi qu’une aire de retournement en fond de zone. Trois mois de travaux ont été nécessaires pour un montant total de 336 000 euros TTC, financé intégralement par la CCFI. Et pour orienter au mieux les visiteurs, fournisseurs et employés de la zone, une signalétique directionnelle aux couleurs de la marque de territoire «Cœur de Flandre» est en cours d’installation. Cette signalétique sera d’ailleurs élargie à toutes les zones d’activités intercommunales du territoire. «Le parc d’activités de la Verte-Rue est un schéma que l’on veut reproduire, ajoute François Motte. Tous les freins ont été levés pour que les entreprises viennent s’installer sur le territoire de façon à créer de l’emploi sur la Flandre-Intérieure, pour offrir une qualité de vie propice à attirer les cadres, pour que nos habitants travaillent sur le territoire.» Une politique d’aménagement qui porte ses fruits, à en croire les derniers chiffres du chômage, puisqu’il n’est que de 6,4% sur la Flandre-Intérieure. En sa qualité de “territoire démonstrateur rev3”, l’Intercommunalité associe également les entreprises du parc à la dynamique autour de la troisième révolution industrielle. Des réflexions sont ainsi menées sur l’aménagement d’une mobilité douce sur la zone, la mutualisation des déchets et des énergies, et les déplacements interentreprises.
Comme évoqué par François Motte, cette vision sera déployée sur le territoire dès 2020 et sur les prochaines années, «tout en maintenant des zones d’activités en milieu rural». Sur les communes de Vieux-Berquin, Hardifort et Wallon-Cappel, les zones d’activités seront ainsi étendues de 5 hectares ; 4 hectares supplémentaires verront le jour à Arneke. À Nieppe, une extension du parc de la Porte-des-Flandres-Nord de 31 hectares est programmée, en parallèle de la création de la Porte-des-Flandres- Sud sur 17 hectares. Et le président de l’agence SOFIE de préciser : «Les zones commerciales seront figées de façon à préserver le commerce de proximité.»
«Attirer de nouveaux talents»
Société spécialisée dans la vente de pièces détachées pour matériel de jardinage, Jardimax a quitté Hazebrouck en mai 2019 pour s’implanter dans le parc d’activités de la Verte-Rue. «Cette nouvelle localisation valorise notre zone de chalandise et nous permet de renforcer notre attractivité auprès de la clientèle locale, des habitants du Dunkerquois et de la métropole lilloise, dixit Guillaume Desmelie, dirigeant de l’entreprise. Elle a également vocation à attirer de nouveaux talents sur les métiers du numérique dans le cadre du développement de la société vers le e-commerce. Et c’est une zone agréable, verdoyante, harmonieuse… et facilement accessible, ce qui facilite la vie des collaborateurs (12 salariés)».