Un peu de marge et des événements à suivre…
Le conseil général du Pas-de-Calais s’est réuni ces dernières semaines à deux occasions. Les 24 et 25 juin derniers pour une plénière dédiée, entre autres, aux comptes administratifs 2012 et au futur centenaire de la Grande Guerre, et le 4 juillet avec son alter ego nordiste. .
Si 2013 reste une année difficile avec un budget de dépenses de 533 millions d’euros pour la section investissements et 1,35 milliard d’euros pour le fonctionnement, pour le premier volet le taux de réalisation (écarts entre prévisions et réalisations) dépasse légèrement 80%, résultat peut-être de la crise des liquidités qui a touché toutes les collectivités en 2012. Pour le second, le taux de réalisation atteint 88,47% : une prudence relative à l’argument précédent ? Dominique Dupilet, président de l’assemblée, peut être satisfait des recettes fiscales : de 484 millions d’euros attendus, près de 520 sont arrivés dans les caisses. Si la principale recette (taxe foncière du bâti pour 220 millions d’euros) a engrangé par exemple 1 million de plus, d’autres affichent des gains plus conséquents : l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseau pour 1,4 million de plus ; les droits de mutations pour 13 millions de plus ; la part de la taxe sur les produits pétroliers (TIPP) qui frôle les 200 millions de recettes. Quant à l’opposition, Michel Petit a demandé qu’on arrête de se servir du «levier fiscal, qu’on fasse des économies et qu’on augmente les investissements. Nos dépenses par habitant augmentent plus vite que nos recettes». Pour autant, la collectivité a terminé l’année 2012 avec plus de 250 millions d’euros d’excédent budgétaire…
Pas de fusion entre le Nord et le Pas-de-Calais. La Pas-de-Calais se prépare aux commémorations du centenaire de la Grande Guerre. Ce département, particulièrement touché, a perdu 35 000 hommes et vu 412 communes bombardées, dont 186 totalement rasées. Un demi-million d’habitants avaient tout perdu. Le Département participera donc, l’an prochain, aux manifestations nationales et aux programmes européens qui poussent le tourisme mémoriel. En 2015, la collectivité sera ainsi porteuse «d’opérations d’ampleur (…) : spectacles, expositions, conférences, rendez-vous mensuels». Un appel à projets sera lancé et financera des «projets mettant en avant la pérennité des productions et leur caractère innovant». Dix jours après avoir débattu de ces questions, le Pas-de Calais accueillait son voisin sans qu’il soit pour autant question de fusion. A l’heure des économies d’échelle devenues incontournables, les deux collectivités souhaitent développer des guichets uniques pour les services publics, la gestion de l’eau, les transports et la mobilité, la politique jeunesse et les solidarités. Une convention départementale a été signée le 4 juillet dernier à Arras.