Val de Fensch
Un partenariat territorial pour prévenir les arrêts cardiaques
La récente coopération actée entre la Communauté d’Agglomération du Val de Fensch et l’Association française de Premiers Répondants, implantée à Thionville, marque une étape importante dans la prévention des arrêts cardiaques sur ce territoire. L’objectif est de former 60 nouveaux premiers répondants. Descriptif d’une démarche de santé appelant à la responsabilité individuelle et collective qui se joue aussi dans l’entreprise, au sein de laquelle a lieu, chaque année, quelque 2 000 arrêts cardiaques fatals.
En décembre dernier, les élus communautaires du Val de Fensch ont voté une subvention de 3 000 euros permettant à l’Association française de Premiers Répondants de conforter son réseau de bénévoles sur le territoire, mais également d’accompagner, d’équiper et de former 60 nouveaux premiers répondants. Pour identifier les bénévoles et mieux couvrir l’ensemble du périmètre intercommunal, une collaboration avec les localités est en cours. Au titre de sa compétence santé, la Communauté d’Agglomération du Val de Fensch apporte donc son soutien à cette association. Laquelle a développé une application de géolocalisation permettant d’intervenir rapidement en cas d’accident cardiaque (#10minutespour1vie).
L'urgence est là
Le président de l’intercommunalité, Michel Liebgott, et le président de Premiers Répondants, Frédéric Leybold, ont donc acté ce travail en commun. On rappellera le contexte dans lequel l’Association française de Premiers Répondants est née. L’idée de départ part de cette constatation. Les arrêts cardiaques représentent 50 000 décès par an en France, soit 150 décès par jour. 5 % ont lieu dans le cadre du travail. Chaque minute sans réanimation cardio-pulmonaire fait perdre 10 % de chance de survie à la victime, quand on sait que la durée moyenne d’arrivée sur place des secours en France est de 9 minutes à compter du moment où l’alerte est donnée. Malgré qu’une partie de la population soit formée aux gestes premiers secours, une problématique demeure toutefois : dans 80 % des cas, les arrêts cardiaques ont lieu à domicile. Lorsqu'une personne est victime d’un arrêt cardiaque devant un proche (conjoint, ami, parent…), celui-ci appelle les secours. Et si une personne formée aux premiers secours se trouvait à proximité ?
Un réseau mosellan
De cette volonté commune de professionnels de santé souhaitant augmenter les chances de survie de personnes en arrêt cardiaque a été lancée l’entité associative. À partir de l’observation des pratiques des pays voisins a été créé en Moselle un système de premiers répondants. Dès 2017 ont lieu des «Marches des Gestes qui Sauvent». À Cattenom, Manom, Petit Rederching. La démarche essaime sur les territoires. En Moselle, le maillage est de 2 100 bénévoles composant un réseau de secouristes de proximité. Ces Premiers Répondants sont déclenchés par les Sapeurs-Pompiers et le Samu de la Moselle, via une alerte envoyée directement sur leur téléphone portable par une application. La proximité, et donc la rapidité d’intervention, a permis de sauver une vingtaine de personnes.
L'engagement citoyen
En France, seuls 5 % à 7 % des victimes d’un arrêt cardiaque survivent. Dans la chaîne de secours, ces Premiers Répondants ont un rôle essentiel. Le partenariat entre la Communauté d’Agglomération du Val de Fensch et l’association vise à encourager un engagement citoyen, quand seulement 15 % des Français connaissent les gestes de premiers secours. Et permettre à chacun de pouvoir un jour sauver une vie. C’est valable dans la sphère privée et celle professionnelle. À la maison, dans son entreprise, dans son club sportif ou de loisirs. Chaque seconde et chaque geste compte.
Comment devenir Premier Répondant ?
Toute personne majeure peut devenir Premier Répondant. Il faut être titulaire d'un diplôme de secourisme pour être intégré à l’association et suivre les formations. L’objectif est de permettre à chaque civil de se sentir apte de pratiquer les gestes en cas d’alerte. Une formation initiale d'une demi-journée obligatoire suivie d’une formation continue d'une demi-journée par an.