Un nouvel entrepôt pour le logisticien Duncold

«Dès que nous voyons nos capacités de stockage commencer à atteindre leurs limites, sans attendre nous faisons en sorte d’agrandir nos entrepôts pour ne pas avoir à refuser de nouveaux marchés», commente Hilde Dejonghe pour expliquer le nouvel investissement réalisé en 2020 par son entreprise, Duncold, propriété du groupe familial belge Conhexa. L’entreprise vient, en effet, d’investir deux millions d’euros sur le port de Dunkerque dans la rénovation complète d’un nouvel entrepôt sous température dirigée de 5 000 m2, réduit à l’abandon après le dépôt de bilan de son ancien propriétaire. Duncold, sous la marque Dunfresh, fait ainsi passer sa capacité de stockage en produits frais à 33 000 m2 et compte embaucher une dizaine de personnes. L’entreprise dispose également d’un entrepôt de 14 000 palettes pour les produits surgelés, sous le nom commercial de «Dunfrost», faisant d’elle le premier logisticien sous température dirigée (positive et négative) du port de Dunkerque, avec plus de 150 salariés.

Une situation géographique exceptionnelle

L’histoire de Duncold avec Dunkerque commence en 1993. Le port est alors exsangue, après des années noires rythmées par les grèves. «La réforme portuaire venait d’être votée et il y avait une volonté politique de faire repartir le port, qui cherchait alors une entreprise de logistique qui accepterait d’implanter un entrepôt frigorifique afin que Dunkerque puisse devenir une porte d’entrée pour l’importation de produits frais. Nous étions déjà propriétaires d’une société d’entreposage à Steenvoorde. Nous avons sauté sur l’occasion, persuadé que le port de Dunkerque saurait se relever et qu’au vu de sa situation géographique exceptionnelle, il avait de très bonnes perspectives de développement», explique Hilde Dejonghe. Pari réussi puisque le petit entrepôt en produits surgelés d’une capacité de stockage de 4 000 palettes atteint 7 000 palettes dès 1995.

Dans le même temps, Duncold développe à partir de 1996 une activité d’entrepose de produits frais, grâce notamment à l’arrivée d’une ligne hebdomadaire conteneurisée entre les Antilles et Dunkerque pour l’acheminement de toute la production de bananes vers la Métropole et les pays européens limitrophes. «Aujourd’hui encore, la banane des Antilles représente une grande partie des produits frais que nous traitons dans nos entrepôts», précise Hilde Dejonghe. Et de conclure : «L’Histoire a démontré que nous avons eu raison de croire en ce port, devenu, depuis, le premier en France pour la réception de produits sous température dirigée. D’ailleurs, nous voyons désormais la concurrence arriver – deux nouvelles entreprises de logistique, l’une en frais, l’autre en surgelés, viennent de s’implanter sur le port –, preuve que les marges de développement du port sont encore grandes.»