Un nouveau siège social à Actiparc
Régional Express, le transporteur spécialiste de la distribution en 12-24 heures, vient d’inaugurer son nouveau siège social au cœur d’Actiparc, le plus grand parc d’activités de la communauté urbaine d’Arras (CUA), en présence de Pascal Lachambre, président de la CUA.
Afin d’accroître son maillage sur la moitié nord de la France, Regional Express a investi 3,5 millions d’euros dans ce projet. L’acquisition de ces 3,4 hectares a permis à l’entreprise de construire un entrepôt de près de 3 000 m2 avec 34 portes à quai, «un bâtiment de transit efficace qui assure des flux en circuit court et en continu puisque le site sera ouvert 24 heures sur 24, du lundi au samedi». Cette plateforme s’inscrit dans la stratégie de développement du groupe dont l’objectif est d’accélérer sa dynamique de croissance, qui passe nécessairement par des nouvelles embauches. Une trentaine de postes de conducteurs et de sédentaires seront à pourvoir, soit une centaine d’emplois à terme sur la plateforme arrageoise qui emploie actuellement 80 salariés. Par ailleurs, l’entreprise prépare sa transition énergétique. Des véhicules électriques seront à disposition des salariés, et une flotte composée de poids lourds au gaz naturel permettra d’effectuer des tournées limitant ainsi son empreinte carbone.
Le groupe Envoyé Spécial
Le groupe de transports est composé de trois enseignes distinctes reliées et animées par une holding. Créée en février 1997, Envoyé Spécial est l’enseigne historique. «C’est le taxi de marchandises : la livraison immédiate.» Créé en début 2013, Régional Express développe deux métiers : le transport express jour A/jour B et la distribution personnalisée. «C’est l’autobus contre le taxi, le mode mutualisé pour réduire les coûts et permettre une offre de qualité.» Le bâtiment a été essentiellement construit pour cette enseigne : «2 000 tonnes/mois de marchandises diverses seront traitées pour être redistribuées chez des destinataires dans les Hauts-de-France, la région parisienne, en Normandie et en Champagne.» L’Express du froid est une activité créée en 2015. Enseigne spécialisée en températures dirigées, c’est un mélange d’Envoyé Spécial et de Régional Express, «du mode taxi et du mode autobus en températures dirigées, du froid positif destiné au médical et l’alimentaire, du froid négatif alimentaire non transformé/matières premières pour l’industrie». Le groupe emploie 280 collaborateurs pour 330 cartes grises et son chiffre d’affaires prévisionnel 2018-2019 est de l’ordre de 34 millions d’euros.
Une forte croissance
Avec des bases de livraison à partir d’Arras, Lesquin, Rouen, Le Havre, Châlons-en-Champagne et Compiègne, «la croissance sur l’exercice clôturé au 30 septembre se décline à 42%, dans la continuité des trois derniers exercices, avec une croissance moyenne de 40%». Au cours des douze derniers mois, 100 emplois ont été créés. «Pour autant, tout n’a pas toujours été rose. Il a fallu survivre à la crise dite des subprimes, relayée par une crise mondiale que la société a supporté de 2007 à 2012, période particulièrement mortifère pour les entreprises de transport.» De cette capacité de résilience est née Régional Express, «société qualifiée de start-up du transport par les banques tant sa croissance a été fulgurante».
La jeunesse et l’investissement en première ligne
«La réussite du groupe, c’est l’alliance de la jeunesse et de l’investissement.» Laurent Dutheuil parle «de la fulgurance de la jeunesse, de leur énergie, matière inépuisable qui anime ces teenagers du transport bientôt trentenaires à qui il faut confier des projets. Et des projets ce sont des investissements». Pour le dirigeant, sa fierté, «c’est d’avoir fédéré autant de jeunes talents dans un projet basé sur le camion, montré du doigt car supposé à l’origine de maux de notre société».
La responsabilité sociétale et environnementale
Le lien avec la responsabilité sociétale et environnementale de l’entreprise vient naturellement. «Nous sommes des transporteurs socialement responsables et nous continuerons à l’être en maintenant à un très haut niveau nos investissements afin d’avoir les véhicules, les bâtiments, les outils de travail dont nous avons besoin, les moins énergivores du marché.» Dès le printemps 2019, le parc véhicules lourds sera composé exclusivement de camions norme antipollution Euro 6 (un moteur et son unité de dépollution côte à côte dans un même véhicule) et/ou biogaz. «Aujourd’hui nous sommes à 90% de cet objectif. Il aurait été plus profitable pour les actionnaires de limiter les investissements et l’endettement induit au profit d’une distribution de bénéfices plus conséquents. Cela aurait été un contresens par rapport à notre volonté de réduire l’impact de nos activités.» Aussi, le programme d’investissements annoncé par le dirigeant est de l’ordre de 5 millions d’euros par an en accroissement ou en remplacement de véhicules tous tonnages et toutes dimensions. Le remplacement d’un véhicule se réalise avant la fin de sa période d’amortissement. Comme a pu le noter Pascal Lachambre, «l’entreprise participe activement à la transition énergétique», avec les investissements réalisés ou en cours, un bâtiment basse consommation avec l’absence d’interrupteurs et de convecteurs, l’utilisation de pompes à chaleur et des éclairages led. À souligner la fierté du dirigeant qui l’exprime en conclusion : «Nos investissements sont le miel qui permet d’attirer les jeunes talents dans nos structures»