Roland Lescure, ministre de l’Industrie, en visite à Arques
Un nouveau prêt de 10 millions d’euros pour Arc France
Roland Lescure, ministre de l’Industrie était à Arques pour la réouverture des deux fours d’Arc France. L’occasion d’annoncer officiellement un nouveau prêt de 10 millions d’euros accordé à l’entreprise.
Arc International, basée à Arques, repart sur le droit chemin. Le numéro un mondial des arts de la table rallume ses fours, après l’arrêt d’une partie de sa production l’hiver dernier. En cause : l’augmentation des prix de l’énergie. Face à cette situation, l’Etat a renforcé son soutien à l’entreprise rapidement. Pour preuve, la présence de Roland Lescure, ministre de l’Industrie, sur le site pas-de-calaisien en septembre dernier, lequel avait promis de revenir au rallumage des fours.
Promesse tenue pour le ministre de l’Industrie qui s’est rendu une nouvelle fois à Arques, le 11 avril dernier, avec de bonnes nouvelles. «Je suis content d’être de retour dans cette usine emblématique du territoire. Septembre dernier était un moment difficile pour la verrerie. Mais je suis heureux de pouvoir dire que l’activité reprend», s’enthousiasme le ministre.
«Cela fait beaucoup d’argent pour Arc»
L’occasion pour Roland Lescure d’annoncer officiellement un nouveau prêt de l’Etat de 10 millions d’euros. Un choix confirmé après sa rencontre avec l’intersyndicale d’Arc International. Le prêt envisagé par l’Etat vient s’ajouter à l’aide de l’actionnaire PHP, qui va également investir 10 millions d’euros. Ce plan de financement devrait être approuvé par le tribunal de commerce de Lille, ces prochains jours. Une reconnaissance pour Nicholas Hodler, directeur du groupe Arc. «Ce n’est que du positif, l’Etat et notre actionnaire nous font confiance dans une situation difficile de crise de l’énergie», reconnaît-il.
Le groupe Arc a fortement été soutenu depuis ces dernières années. Pour preuve, 138,5 millions d'euros de prêts ont été accordés par l'Etat depuis 2020 au groupe. «Cela fait beaucoup d'argent pour cette industrie, mais c'est de l'argent qui est bien utilisé pour accompagner le développement d'une entreprise qui se positionne vers l'avenir», admet Roland Lescure.
Un redémarrage progressif
Des annonces qui ont rassuré les 4 500 salariés dont 40% se sont retrouvés en chômage partiel à la suite de l’arrêt de six fours sur huit, en septembre dernier. Avec une consommation en gaz identique à celle d’une ville comme Lille, les factures s’annonçaient trop lourdes. Mais pour ce mois d’avril, les signaux sont au vert : la demande repart et le prix du gaz a diminué. Aujourd’hui, seulement 10% des effectifs sont encore concernés par une activité partielle.
«L’activité reprend. Nous avons rallumé quatre fours en une dizaine de jours. Le cinquième devrait être remis en route l’année prochaine. Un seul restera fermé définitivement en raison de sa proximité avec le centre-ville», explique Nicholas Hodler. Le groupe s’est également engagé à décarboner son industrie, soit une réduction de 49 kilotonnes de dioxyde de carbone par an. Pour cela, trois fours sont déjà passés du gaz à l’électricité et trois autres devraient suivre entre 2026 et 2029. De quoi assurer un bon futur pour l’entreprise, selon Roland Lescure.