Friche industrielle

Un nouveau pôle logistique se dessine sur l’ex-site Goodyear

Acquis en 2017 par BT Immo Group, le site de la Zone Industrielle nord d’Amiens franchit une nouvelle étape. Après une opération de désamiantage et de dépollution menée en 2018, une première phase de construction va s’enclencher sur une surface de 47 000 m2. La livraison du chantier est prévue au premier trimestre 2023.

L'ancienne friche Goodyear accueillera un premier pôle logistique au 1er trimestre 2023. ©Aletheia Press/ D. La Phung
L'ancienne friche Goodyear accueillera un premier pôle logistique au 1er trimestre 2023. ©Aletheia Press/ D. La Phung

Fermée en 2014, l’usine Goodyear d’Amiens nord laissait derrière elle une friche d’ampleur au cœur de la zone industrielle. Une opportunité dans un secteur saturé qui a suscité l’intérêt du groupe BT Immo, qui s’est porté acquéreur des lieux en 2017. 

« Nous avons donné des engagements forts en termes de redynamisation du site », souligne Natanaël Cohen, Asset manager au sein de Castignac, société de gestion issue de la joint-venture formée par BT Immo Family Office et le fonds d’investissement Brookfield, en charge du site d’Amiens. Huit ans après l’onde de choc social et économique provoquée par le départ du géant américain, le site s’apprête à ouvrir une nouvelle page de son histoire : le terrain de l’ancienne usine va devenir un pôle logistique d’ampleur.

Première phase lancée

Rapidement après l’acquisition des lieux par BT Immo group, des rumeurs ont annoncé l’arrivée d’un acteur important du e-commerce. « Nous avons eu effectivement un candidat unique sur ce site mais il est revenu sur ses positions, confirme Natanaël Cohen. Entre temps la zone a été repensée pour accueillir jusqu’à quatre grands locataires », ajoute-t-il. 

Après une opération de désamiantage et de dépollution menée en 2018 par le groupe Lhôtellier, un permis de construire et une autorisation d’exploitation ont été déposés un an plus tard. « Un contrat de promotion immobilière a été signé avec Quartus et nous sommes entrés dans la première phase de développement », détaille Natanaël Cohen.

La friche se trouve à un emplacement stratégique pour des acteurs de la logistique. ©Aletheia Press/ D. La Phung

Le terrassement a d’ores-et-déjà commencé et la base vie a été installée en février. Sur une surface de 47 000m2, deux espaces de bureaux de 600 m2 chacun et deux cellules de 11 000 m2 vont être construits. Le chantier doit être livré au premier trimestre 2023. « La phase 2 [ndlr, qui devrait porter l’ensemble à 83 000 m2] sera lancée quasiment immédiatement en fonction de la commercialisation en cours », souligne Natanaël Cohen qui évoque cependant la possibilité de n’entreprendre qu’une seule phase en fonction des besoins des futurs locataires. À terme, entre 250 et 300 emplois sont prévus sur ce pôle.

Des demandes endogènes et exogènes

Dès l’annonce de ce projet, le site a reçu de nombreuses sollicitations, endogènes comme exogènes. « Le e-commerce et la logistique ont connu un essor très important, surtout pendant la crise sanitaire. Les habitudes de consommation ont beaucoup évolué et les commandes à distance sont en pleine croissance, explique Nathanaël Cohen. Aujourd’hui nous avons des utilisateurs qui enregistrent des augmentations de chiffres d’affaires et de parts de marché très importantes et qui ont besoin de stocker leurs produits », ajoute-t-il.

Le site d’Amiens, situé stratégiquement au cœur de la zone industrielle nord présente de nombreux atouts pour ces acteurs. « Cette forme d’entrepôt XXL qui répond aux enjeux environnementaux et offre un bassin d’emploi intéressant colle parfaitement à la demande des utilisateurs », assure Natanaël Cohen qui évoque l’ambition d’une certification BREEAM Good « a minima »

Le Building Research Establishment Environnemental Assessment Method est le standard de certification le plus répandu à l’international. « L’artificialisation des sols est une question sur laquelle nous avons pris de l’avance. La revitalisation de friches, le fait de ne pas accaparer de terres agricoles sont de vrais sujets de RSE pour nous, pour nos clients et les consommateurs », conclut Natanaël Cohen.