Un nouveau capitaine à la barre de La Cloche
Après près de 25 ans de bons et loyaux services, Antoine Munoz, directeur de la Cloche, a pris sa retraite et cédé sa place à Noël Lazarini. A 41 ans, après avoir gravi un à un les échelons dans le secteur, ce Corse relève un nouveau challenge à Dijon.
Si l’hôtellerie – restauration ne s’est pas imposée à Noël Lazarini, son métier est pourtant devenu une véritable passion. Ce Corse de 41 ans a débuté son parcours par un bac et un BTS hôtellerie. « Il y avait un lycée hôtelier et je crois qu’il y avait quelque chose de concret qui m’a parlé. Mais si je suis resté dans ce secteur, c’est par passion car on vit des choses incroyables que l’on partage aussi bien avec les clients que les équipes » explique le principal intéressé. Il ne fallait pas moins qu’un amoureux de l’hôtellerie – restauration pour reprendre le flambeau d’Antoine Munoz, directeur de l’hôtel la Cloche à Dijon depuis près de 25 ans. En poste depuis avril dernier, Noël Lazarini se lance ainsi un nouveau challenge après un parcours marqué par la restauration mais avec une constante dans le haut de gamme. « Quand on fait une école hôtelière, on est un peu formaté pour rejoindre les établissements étoilés. La beauté des établissements fait pétiller les yeux. »
Gravir les échelons
Après son diplôme obtenu en Corse, il quitte l’île de beauté pour la Côte-d’Azur. Il débute son parcours au Martinez à Cannes avec ses cinq étoiles et ses deux étoiles Michelin. « J’ai commencé au bas de l’échelle comme simple commis de salle. » Il poursuit au sein d’un quatre étoiles cannois avant d’intégrer un relais – château comme directeur de la restauration. « Je voulais découvrir autre chose, avoir la possibilité de m’essayer sur d’autres postes. Là, j’ai travaillé au bar, sur des séminaires… » Après dix ans sur la Côte-d’Azur, Noël Lazarini rejoint Paris et le cinq étoiles Hyatt Paris Madeleine où il reste trois ans en tant que directeur de la restauration. « C’était une philosophie à l’américaine. » Il enchaine dans d’autres établissements haut de gamme pendant huit ans jusqu’à devenir directeur des opérations en charge de la restauration à deux pas de la Tour Eiffel. Pendant sa carrière, il a ainsi évolué dans des établissements comptant de 45 à 430 chambres avant de s’installer à Dijon.
Séduit par Dijon
« J’avais envie de bouger et l’opportunité de reprendre la direction de La Cloche s’est présentée. » Alors qu’il ne connaissait pas Dijon, avant son entretien d’embauche, Noël Lazarini a déambulé dans la ville pour s’en imprégner. « C’était en janvier et malgré le froid, j’ai adoré la ville ! » sourit-il avant de compléter : « Après Paris et le quartier de la Tour Eiffel, Dijon a un côté calme, un cadre plus reposant. Il y une autre proximité avec les gens, plus d’échange. A Dijon, les gens sont moins individualistes qu’à Paris. » Désormais à la direction de l’établissement de 88 chambres et à la tête d’une équipe de près de 80 personnes, il prend peu à peu ses marques. « J’échange avec les clients aussi bien que les équipes. Antoine a commencé le livre, charge à moi de le poursuivre en continuant à faire briller La Cloche et en innovant. J’ai des idées mais je prends le temps d’apprendre à tout connaitre. »
Pour Aletheia press, Nadège Hubert