Un Normand condamné à six mois de prison ferme pour maltraitance animale

Un Normand de 24 ans a été condamné à six mois de prison ferme par le tribunal correctionnel d’Évreux lundi pour sévices graves ou actes de cruauté envers son chien...

Un Normand de 24 ans a été condamné à six mois de prison ferme par le tribunal correctionnel d’Évreux  pour actes de cruauté envers son chien © LOIC VENANCE
Un Normand de 24 ans a été condamné à six mois de prison ferme par le tribunal correctionnel d’Évreux pour actes de cruauté envers son chien © LOIC VENANCE

Un Normand de 24 ans a été condamné à six mois de prison ferme par le tribunal correctionnel d’Évreux lundi pour sévices graves ou actes de cruauté envers son chien, a-t-on appris de l'association Stéphane Lamart.

"Le prévenu est condamné à une peine de 24 mois de prison, dont 18 mois assorti d'un sursis probatoire de trois ans et effectuera sa peine de prison ferme sous bracelet électronique", a déclaré Me Patrice Grillon, avocat de l'association qui s'était portée partie civile.

Le rottweiler mâle d'un an et demi avait été retrouvé gravement blessé le 23 juin dans un bois proche de Fontaine-l'Abbé (Eure) par un chauffeur de poids-lourd. 

Une lame de 7 cm était plantée entre ses yeux et son corps présentait des brûlures laissant penser qu'il avait été attaché à une voiture puis traîné sur la route.

"Le tribunal a ordonné la confiscation du chien et une interdiction définitive de détenir un animal et d'indemniser les parties civiles (parmi lesquelles La fondation Brigitte Bardot, la SPA ou encore 30 millions d'amis, ndlr)", a ajouté Me Grillon.

"J’entendais des voix. J’ai un traitement, j’ai entamé des soins", avait déclaré à l'audience lundi Nicolas M. qui souffre de surdité et s'exprime avec difficulté.

"L’homme peut être le pire ennemi de l’animal, Tyron a tiré le mauvais lot", avait dit la substitut du procureur d’Évreux Stéphanie Palpacuer.

Le prévenu a "beaucoup menti dans ce dossier", selon le parquet, "il y a eu un premier coup de couteau à huître dans le crâne au niveau des sinus, un deuxième et le manche a cassé, il a ensuite été accroché avec sa laisse à la voiture pour le traîner, le but, c'était la souffrance de cet animal".

Des faits "graves et abjects, qui témoignent d’une volonté de faire mal et de faire mourir cet animal", selon l'avocate de la SPA, Nathalie Leroux.

Père de trois enfants, le propriétaire est un chômeur au casier judiciaire vierge. Son avocate Isabelle Fichet Boyle évoque des "désordres psychologique et psychique connus" (il souffre du syndrome de Pendred responsable d'une surdité et porte un appareil auditif).

"Mon client reconnaît les faits et accepte la condamnation", a-t-elle conclu.

Le chien a été recueilli par la Fondation Bardot.

33UX4Z6