Un mois pour découvrir l’économie sociale et solidaire en Bourgogne
Organisée par la chambre régionale de l’Économie Sociale et Solidaire, la treizième édition du Mois de l’ESS culminera avec les « journées de l’économie autrement » les 27 et 28 novembre. L’événement dijonnais se tient de manière dématérialisée, Covid-19 oblige.
Depuis treize ans, le mois de novembre tient lieu de temps fort pour rendre visible l’économie sociale et solidaire (ESS). L’édition 2020 sera bien sûr marquée de l’empreinte de la crise sanitaire : les manifestations se déroulent pour la plupart sans présence physique, à distance. « C’est une année particulière », reconnaît François Baulard, directeur de la chambre régionale de l’Économie Sociale et Solidaire (Cress) de Bourgogne-Franche-Comté. « Nous proposons des manifestations dans presque tous les départements de la région, mais le programme évolue de jour en jour du fait de la crise sanitaire ». Le temps fort de l’événement est maintenu à Dijon, où se tiendront les « journées de l’économie autrement » les 27 et 28 novembre prochain. Une centaine d’intervenants – chefs d’entreprise, universitaires, chercheurs, élus – mettront en valeur les initiatives concrètes de ce pan particulier de l’économie. L’accès à la manifestation ne sera possible que par visioconférence, pour respecter les règles sanitaires. L’édition 2020 du Mois de l’ESS met également l’accent, comme chaque année, sur un département, la Nièvre en l’occurrence. Une autre tendance lourde sera bien sûr la crise sanitaire. Deux conférences, organisées par la Mutualité Française le 26 novembre, éclaireront les questions de gestion du stress au sein des entreprises, et de la révolution contrainte du télétravail.
12 % de l’emploi salarié régional
Qu’est-ce que le secteur de l’économie sociale et solidaire peut avoir de particulier par rapport à la crise sanitaire ? Pour François Baulard, la réponse tient au mode de gouvernance démocratique des entreprises, associations, coopératives et mutuelles qui constituent le tissu de l’ESS. « La gouvernance démocratique constitue un point d’appui pour les salariés et les dirigeants salariés, qui permet de prendre du recul par rapport aux difficultés du quotidien », assure-t-il. Certains secteurs de l’ESS ont dû, cependant, adapter leurs pratiques et revoir leurs missions. « Les activités d’aide à domicile ont été maintenues, mais certaines missions moins essentielles annulées. Ceci afin de limiter le risque de contamination de nos salariés », éclaire le directeur.
La pression du profit est évidemment moindre dans le secteur de l’économie solidaire. « Les acteurs de l’ESS restent des entreprises, qui cherchent leur équilibre économique, mais sans notion de profit. Ce qui prime, c’est la notion d’utilité sociale, le mode de gouvernance et l’ancrage territorial de ces acteurs », commente le directeur de la Cress Bourgogne Franche-Comté. Dans la région, l’ESS représente près de 12 % de l’emploi salarié avec 10 192 entreprises et 103 817 salariés.
Pour Aletheia Press, Arnaud Morel