Rapport du cabinet EY et de Numeum

Edition de logiciels : un marché régional en forte croissance

Selon un nouveau rapport du cabinet EY et de Numeum consacré au marché des éditeurs de logiciels français, ce secteur se distingue dans les Hauts-de-France par sa croissance soutenue. Le développement à l’international et les investissements dans le Saas font partie des principaux axes de développement de ses acteurs pour les années qui viennent.

En 2021, le marché de l’édition de logiciels employait 5 914 salariés dans les Hauts-de-France, 12% de plus qu’en 2020. © Andrey Popov
En 2021, le marché de l’édition de logiciels employait 5 914 salariés dans les Hauts-de-France, 12% de plus qu’en 2020. © Andrey Popov

«Les Hauts-de-France sont l’une des régions les plus dynamiques, où l’on observe un foisonnement d’éditeurs». Commentant la déclinaison locale de la 12ème édition du rapport «Top 250 des éditeurs de logiciels français» que viennent de publier EY et Numeum, Boris Mathieux, délégué du collège Editeurs et Plateformes au sein de ce syndicat professionnel de l’écosystème numérique en France, a dressé un tableau positif de cet écosystème régional.

Un modèle rentable

De fait, le chiffre d’affaires cumulé des éditeurs locaux est passé de 479,5 millions d’euros en 2020 à 542,2 millions d’euros l’an dernier. Soit une croissance de 13% sur un an, légèrement supérieure à celle constatée à l’échelle nationale (+10%). Sur la base des réponses du panel – l’ensemble des éditeurs n’ont pas souhaité communiquer sur leurs performances financières –, les principaux acteurs des Hauts-de-France sont Isagri (240 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021 pour son activité édition), Generix Group (84,5 millions d’euros), 52 Entertainment (58,9 millions d’euros), Nacon (54,4 millions d’euros) et Evolucare Technologies (37,2 millions d’euros). 

Au-delà de la progression des revenus, «l’édition de logiciels constitue un modèle qui génère de la rentabilité», constate Jean-Christophe Pernet, associé chez EY. Ainsi, 65% des sociétés régionales qui opèrent dans ce secteur déclarent afficher un bénéfice d’exploitation.

La croissance externe en ligne de mire

Si, en moyenne, 65 % de leur chiffre d’affaires sont aujourd’hui réalisés en France, l’internationalisation de leur activité fait partie des priorités de beaucoup d’entre eux. A l’image de Groupe Positive (ex Sarbacane) qui a récemment racheté un concurrent en Allemagne, cette ambition devrait passer par des opérations de croissance externe. Alors que «seulement» 40% du panel régional a bouclé au moins une transaction de cette nature en 2021, ils sont ainsi 75% à prévoir de le faire dans le futur.

Autre signe de l’attractivité du secteur, les marques d’intérêt d’investisseurs ne manquent pas. «Je suis régulièrement approché par des banques d’affaires et par des fonds d’investissement, qui se montrent désireux de faire grossir leurs participations par le biais de build-up», a également témoigné Antoine Glangetas, dirigeant de l’éditeur Oslo, dont le siège social est situé à Villeneuve d’Ascq.

Un vecteur d’emplois non négligeable

En matière de développement, la seconde thématique phare pour les éditeurs régionaux concerne les investissements dans le cloud (Saas). De plus en plus populaire chez les clients, l’offre «software as a service» représentait 39% du chiffre d’affaires cumulés des éditeurs régionaux en 2021. En dépit d’une hausse de 6 points sur un an, cette part demeure sensiblement inférieure à la moyenne nationale, qui s’établit à 45%.

Dans ce contexte, et face à des perspectives jugées porteuses, le secteur projette très largement de recruter. L’an dernier, le marché de l’édition de logiciels employait 5 914 salariés dans les Hauts-de-France, 12% de plus qu’en 2020.