Un lieu d’échanges et d’entraide

L’idée de ce club est née principalement de la rencontre entre Thierry Macé, directeur de la ruche départementale d’entreprises de Beauvois-en-Cambrésis, et de Charles Blangis, PDG du groupe CDE qui comprend Norail (visserie, boulonnerie et quincaillerie), groupe basé au Cateau-Cambrésis. Le premier est secrétaire du nouveau club et le second, président. L’association, qui a son siège à la Ruche, a été créée il y a un an environ. Mais c’est le 20 novembre dernier qu’elle a été officiellement lancée en présence des représentants du monde économique de l’arrondissement et des institutionnels.

Charles Blangis les a cités : BGE, Pôle emploi, Banque de France, experts-comptables, Syndicat mixte du pays, Cambrésis emploi, Cambrésis développement économique, un nouveau club qui s’appelle Cambrésis business, les intercommunalités, l’Etat, la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi). Et d’autres aussi…

Ouverture. Cela fait du monde autour du berceau du nouveau club. Mais, durant l’assemblée, il a été dit que tous ces organismes avaient maintenant l’habitude de travailler ensemble, de façon décloisonnée et à l’échelle de tout le Cambrésis. Thierry Macé a insisté sur ce point en prenant l’exemple de la Ruche : “Elle est aujourd’hui une sorte de plate-forme, le lieu d’une dynamique. Elle est ouverte sur tout le territoire et accueille maintenant des entreprises déjà créées, travaille avec tous les acteurs du développement économique et propose des locations de salles, de l’accueil d’événementiels…” Il a bien fait comprendre que le monde économique manifestait de nouveaux besoins, très pragmatiques, et que chacun devait se mettre à l’heure du business, des économies et de la rentabilité. M. Macé a fait allusion au fait que, depuis septembre 2014, la Ruche était une société publique locale avec des actionnaires (Département, intercommunalités) et une souplesse de gestion.

 Entreprise et culture. Pourquoi ce club ? Charles Blangis a expliqué qu’il s’agissait d’abord de combler un vide, puisqu’il n’y avait pas de club des entrepreneurs avant. Ensuite, il a insisté sur le fait que le territoire méritait que l’on développe son attractivité de toutes les manières. “Il y a ici des fleurons connus à l’international : 3M, Fleury Michon, SASA, L’Oréal… Et il y a aussi des musées de renom, au Cateau-Cambrésis, à Caudry et à Cambrai.” Un peu plus tard, le président du Club expliquera que l’association a créé une commission afin d’associer plus étroitement la culture et la vie des entreprises. “Le directeur du musée Matisse fait partie du Club“, a-t-il précisé au passage.

 Parrainage et échanges. Quant à la vocation du Club et sa valeur ajoutée, il l’a définie ainsi : “On veut soutenir les jeunes créateurs, d’où notre siège à la Ruche d’ailleurs. Pour l’instant, si nous comptons une bonne quinzaine d’adhérents, pas plus, c’est parce que nous recourons au principe du parrainage, à raison d’un ou deux par mois. On ne cherche pas à être nombreux, mais à ce qu’il y ait une harmonie entre nos membres ainsi qu’un développement de l’entraide et des échanges.” Un des intervenants a constaté que beaucoup de chefs d’entreprise, bien qu’exerçant sur le même territoire, ne se connaissaient pas et pourraient travailler ensemble.

 Premiers projets. Charles Blangis a donné deux exemples de projets concrets auxquels le Club avait l’intention de s’associer. D’abord, les 2 et 3 juin prochains, il y aura un premier forum économique mettant en valeur le savoir-faire dans le Cambrésis. Ce sera au palais des Grottes de Cambrai. Cette manifestation sera portée par Cambrésis développement économique et visera aussi à faire se rencontrer, comme le Club, les acteurs du territoire. Autre exemple de projet : organiser des achats ou commandes groupés. Il a cité le cas de l’énergie qui représente parfois jusqu’à 25% du budget total d’une entreprise.