Un jeune patron a repris l’ex-Euro PB
Les quinze salariés ont été conservés et Sébastien Guéry, repreneur et déjà chef d’entreprise, va s’appuyer sur leur savoir-faire pour relancer cette activité de mécano-soudure.
La reprise, cet été, d’Euro PB, une entreprise de mécano-soudure de Fourmies, par la société BMG, correspond à une certaine logique. Sébastien Guéry, 34 ans, jeune patron et créateur en 2006 de BMG (Bâtiment menuiseries Guéry) implantée dans la région parisienne, est en effet originaire de Fourmies. «L’activité de mon entreprise, qui emploie quinze personnes, précise-t-il, c’est principalement de la fabrication de menuiseries en bois et de la serrurerie, surtout pour les offices d’HLM, les mairies et les hôpitaux. J’étais à la recherche d’un sous-traitant pour de la menuiserie acier, portes-fenêtres, garde-corps, portillons… J’ai pensé à ma région que je connais bien. En janvier, je me suis adressé à l’intercommunalité Action Fourmies. La reprise d’Euro PB a été actée fin juin.»
Un sauvetage. Euro PB faisait de la tôle découpée et perforée en sous-traitance industrielle, et travaillait aussi pour les travaux publics (bennes, châssis). Installée en tant que locataire dans 7 000 m2 de vieux locaux industriels appartenant à l’intercommunalité, la société fourmisienne était au bord de la disparition : procédure de redressement judiciaire en décembre 2011, liquidation en mars dernier. L’offre de reprise de BMG s’apparente donc à un véritable sauvetage.
Le nouveau nom, Pierre et Bertrand industrie, fait référence à une entreprise de Fourmies créée dans les années cinquante qui avait employé jusqu’à 300 personnes avant de disparaître. Euro PB était née en 1995 de la volonté de salariés de sauver ce qui pouvait l’être de l’activité de mécano-soudure.
Redressement du processus industriel. Sébastien Guéry confirme que l’ex-Euro PB était en grande difficulté : carnet de commandes limité à la Sambre-Avesnois, stratégie commerciale à reprendre, machines à réviser ou à remplacer… Mais, ajoute-t-il, «si l’outil de travail était fatigué, j’ai découvert ce savoir-faire des gens du Nord». Le jeune patron, ingénieur de formation, a donc repris les quinze salariés, dont Jean-Michel Bécar, le dirigeant, devenu directeur technique. Et, en juillet, il a embauché un dessinateur afin de faire face aux demandes des clients.
Début septembre, Sébastien Guéry se retrouvait donc à la tête de deux sociétés travaillant ensemble. Il expliquait qu’il avait engagé la restructuration du processus industriel, de la commande à la livraison, en passant par la fabrication et les machines. Son premier souci : que la nouvelle entreprise dégage des bénéfices. Il souhaite aussi travailler en bonne intelligence avec les artisans et entreprises locaux.