Un horizon très ouvert ?

Les années se ressemblent pour Groupe Eurotunnel (GET) dont les chiffres 2013 sont sortis récemment. Croissance d'activité, résultats positifs qui s'enchaînent, filiale logistique et infrastructures rentable, l'horizon semble dégagé pour sa direction, avec de surcroît quelques millions de passagers de plus à transporter.

« Jacques Gounon, PDG de Groupe EuroTunnel ».
« Jacques Gounon, PDG de Groupe EuroTunnel ».
CAPresse 2014

Jacques Gounon, PDG de Groupe Eurotunnel.

 Selon une étude récente du cabinet PriceWaterHouse, le trafic potentiel à grande vitesse à l’horizon 2020 est de 14 millions de passagers/an : un peu moins de 10 millions y passaient fin 2012. Des lignes vers Genève, Amsterdam, Francfort, Cologne élargiraient les possibilités de croissance du groupe franco-britannique. Les chiffres du cabinet prennent en compte un trafic «naturel» de 1,8 million de passagers supplémentaires par an d’ici 2020, voire 2,5 millions avec les nouvelles lignes et les reports modaux. Au final, deux scénarios demeurent : un trafic «probable de 13,48 millions de passagers annuel d’ici 2020» et un «potentiel de 14,21 millions de passagers». Les résultats de l’an dernier s’inscrivent d’ailleurs dans le sens de ces projections. GET en profite : un chiffre d’affaires de 1,092 milliard d’euros doté d’un EBITDA de 449 millions. Non seulement la hausse de l’activité du groupe a bondi de deux chiffres (+ 12%) l’an dernier, mais sa rentabilité a crû avec un résultat net de 101 millions d’euros. Ainsi, GET augmentera d’un quart les dividendes de ses actionnaires.

 Des gains presque partout. Le groupe a franchi la barre des 10 millions de passagers transportés en 2013, avec aussi 2,5 millions de véhicules de tourisme et 1,4 million de camions. La liaison fixe reste toujours la très large activité du groupe avec 779 millions d’euros contre 239 à Europorte et 74 à MyFerryLink. Les navettes ont pesé 477 millions d’euros (en hausse de 2% par rapport à 2012), les autocars ont bondi de 8% sur la même période. En revanche, les navettes camions ont transporté moins d’unités par navette (- 7%). La filiale infrastructures et logistique Europorte croît aussi avec un CA de 239 millions d’euros et un EBITDA de 19 millions. MyFerryLink a coûté 22 millions d’euros (EBITDA ) au groupe l’an dernier mais a désormais toute sa place sur le secteur maritime (74 millions de CA et 9% de part fret du trafic maritime). Une place conquise de haute lutte et contestée par la Competition Commission : la compagnie maritime gardera-telle le droit de desservir Douvres ? Réponse en mai.