Un entrepreneur nancéienen avant-centre
Thierry Gigout, chef d’entreprise nancéien, vient d’entrer dans le comité de direction du club de football du FC Lunéville. Footeux dans l’âme, le directeur de C2I Santé entend s’impliquer dans le développement du club, notamment au niveau de l’insertion des plus jeunes. Une bonne chose dans ce territoire un peu plus meurtri que les autres par la conjoncture actuelle. Mais qui dit foot, dit sponsors… l’appel est lancé pour le club lunévillois qui vient de monter en CFA2.
«Le club de football d’aujourd’hui doit être un véritable lieu de vie où les jeunes, au-delà de la pratique de leur sport préféré, sont sensibilisés aux règles de base de la vie en collectivité», assure Thierry Gigout, entrepreneur nancéien qui vient d’entrer au comité de direction du Football Club Lunéville.
Le foot, le foot, le foot ! Sport le plus populaire dans le monde et dans les six coins de l’Hexagone…quand il se cantonne aux abords des quartiers et des chemins de campagne où les gamins tissent les liens éternels de l’Amitié en tapant dans un ballon, rêvant de leurs idoles en short. Idoles d’aujourd’hui mais lesquelles ? Cette génération Y de joueurs arrogants, pédants, enfants gâtés des dix-huit mètres, sans respect d’autrui, de leurs supporters et d’un certain côté d’euxmêmes. Miroirs d’une société aseptisée, gangrénée par le consumérisme ayant perdu l’essentiel dans leur quête imbécile du superflu devenu pour eux indispensable. Aux antipodes de ce visage bien triste de la planète foot (l’exemple des Tricolores au dernier Euro est plus que parlant…), certains voient et croient (encore) à ce sport, aux vertus à ne plus vanter mais tant dévoyées (ascenseur social, valeurs communautaires, esprit d’équipe et de fraternité). Cette ouverture sur l’autre est toujours ancrée dans les racines mêmes de ce sport (comme tous les autres d’ailleurs) qui se doit de promulguer une sagesse universelle. En pleine période de Jeux Olympiques (trêve estivale et sportive bienvenue, histoire d’oublier un peu la morosité ambiante…), rappeler ces valeurs n’est pas vain, les mettre en pratique est devenu beaucoup plus délicat pour bon nombre de nos contemporains. C’est peut-être un peu pour cela que Thierry Gigout, le directeur la société C2I Santé, implantée sur le site Saint-Jacques de Maxéville, a décidé de s’engager au sein du Football Club Lunéville. «J’avais toujours cette idée de m’impliquer, un jour, dans un club sportif. Cela s’est fait un peu plus rapidement que je ne le pensais.»
Du lien social
A l’occasion d’une soirée avec son ami Michael Di Sangro, dont le père Franco est président du club lunévillois, le sujet est évoqué et les choses s’accélèrent. «Deux jours après, j’avais une entrevue avec le président du club ! Le discours sur les jeunes, l’insertion, les valeurs à véhiculer m’a plu. Je suis alors entré dans le comité de direction», explique l’entrepreneur nancéien, footeux dans l’âme qui se rappelle alors sa jeunesse passé au sein du club de Blainville-Damelevières. «C’est un moyen de revenir à une de mes passions mais d’une autre façon», continue celui-ci qui a d’ailleurs repris une licence de vétéran, histoire de retâter un peu du terrain. Un autre match s’engage aujourd’hui pour Thierry Gigout ! Le club de Lunéville va évoluer la saison prochaine en CFA2 après son sacre de champion de Lorraine, premier de Division d’Honneur. A côté de l’ambition sportive et compétitive, c’est surtout du lien social que les membres du club, et aujourd’hui Thierry Gigout, entendent développer. «Nous pensons que les qualités éducatives et pédagogiques du football doivent permettre de transmettre aux enfants des messages clés qui dépassent un simple cadre sportif. Le club de football d’aujourd’hui doit être un véritable lieu de vie où les jeunes, au-delà de la pratique de leur sport préféré, sont sensibilisés aux règles de base de la vie en collectivité.» La cause est belle, reste à mobiliser les troupes !